ImprimerLes bilans phytosanitaires de l'année 2017 sont disponibles sur le site du ministère de l'Agriculture. Ils synthétisent les résultats de la surveillance, à l'échelle nationale, de plusieurs organismes nuisibles par filière (forêt, arboriculture fruitière, grandes cultures, horticulture...), ou de certains organismes de quarantaine (flavescence dorée, Plum pox virus, Xylella fastidiosa).
« L'hiver et le printemps doux et secs, suivis de conditions climatiques chaudes et sèches en été ont été plutôt défavorables aux champignons, limitant ainsi la pression des maladies cryptogamiques sur la plupart des filières. » Sur vigne et pomme de terre, ces conditions ont freiné la progression du mildiou et favorisé son contrôle. D'importants phénomènes de dépérissement sont toujours observés sur vigne. Les cultures légumières ont subi une pression de rouille importante (sur scorsonères et alliacées). La pression oïdium a été soutenue sur cucurbitacées et tomates, pousses et fruits de pêcher et abricotier en Pyrénées-Orientales, sur fruits à pépins et céréales à paille. La détection d'un foyer de Phytophthora ramorum en Bretagne, sur mélèze a constitué un fait marquant. La chalarose du frêne a poursuivi son extension vers l'ouest de la France. La culture de betterave a subi une forte pression de cercosporiose, en lien avec des populations résistantes. Aux Antilles, la forte pluviométrie a favorisé d'importantes nécroses dues à la cercosporiose noire sur bananier.
Côté insectes, on peut noter des dégâts significatifs de pyrale sur maïs dans de nombreuses régions, et de sésamie dans le sud-ouest et le centre-ouest de la France. Drosophila suzukii, implanté en Nouvelle-Aquitaine et Hauts-de-France, a sévi sur cerise, myrtille et framboise. Les punaises ont étendu leur pression en Normandie sur cultures légumières. Les thrips ont largement dominé en horticulture ornementale. La pression parasitaire est restée faible en espaces verts et sur gazon ; la majorité des dégâts ont été causés par la pyrale du buis et la mineuse du marronnier.
Les bactéries réglementées Ralstonia solanacearum et Clavibacter michiganensis restent absentes sur le territoire national. Xylella fastidiosa continue d'être détectée sur de nouvelles espèces végétales en Provence-Alpes-Côte d'Azur. La maladie du Huanglongbing des agrumes se propage de manière épidémique à la Réunion, en Guadeloupe et en Martinique. Enfin, 58 % du vignoble est touché par la flavescence dorée en 2017, soit 1 % de plus qu'en 2016.
La surveillance officielle n'a révélé aucune nouvelle contamination par les nématodes de quarantaine Meloidogyne chitwoodi et M. fallax. Les nématodes à kyste du genre Globodera ont été détectés dans de nouvelles parcelles.
De nouvelles détections de sharka, virose réglementée sur Prunus (surtout sur pêcher, qui totalise 94 % des contaminations), ont été signalées.
https://agriculture.gouv.fr/surveillance-en-sante-des-vegetaux-bilan-sanitaire-2017
