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Ochratoxine A Deux homologations

La vigne - n°6 - mars 2012 - page 42

Deux antibotrytis ont obtenu une extension d’homologation contre le champignon responsable de l’OTA.

L’ochratoxine A (OTA) s’est montrée moins présente en 2011 dans les vignobles du pourtour méditerranéen. Nul ne sait quelle sera la situation en 2012. Mais contrairement aux autres années, les vignerons pourront disposer de produits explicitement homologués contre le champignon
Aspergillus carbonarius, producteur de l’OTA. Il s’agit de deux antibotrytis, l’un contenant du fludioxonil et du cyprodinyl (Switch de Syngenta), et l’autre du pyriméthanil (Scala et Toucan de BASF).

Le développement d’Aspergillus carbonarius est favorisé par une pluviométrie importante après la véraison et des températures élevées. Il se multiplie sur des baies éclatées par le botrytis et approchant de la maturité. Une bonne aération des grappes est donc nécessaire. « En cas de conditions climatiques très propices à Aspergillus, il est désormais possible d’effectuer un traitement complémentaire avec l’un des antibotrytis homologués contre ce champignon aux stades C (véraison) ou D (quinze jours après véraison) des programmes antibotrytis », explique Jacques Rousseau, de l’ICV.

Maîtrise des tordeuses

« La protection anti-OTA est à intégrer dans une stratégie globale antibotrytis alternant les différentes familles. Switch peut être utilisé spécifiquement contre Aspergillus au stade C voire D en respectant le délai avant récolte de vingt et un jours », ajoute Jean-Pierre Dupinet, responsable national filières cultures spécialisées chez Syngenta Agro. BASF préconise d’appliquer Scala contre l’OTA après la pleine véraison et jusqu’à trois semaines avant les vendanges.
La lutte contre l’OTA passe également par la maîtrise des tordeuses. Les blessures occasionnées par ce ravageur constituent les premiers vecteurs de cette maladie. « Les vers de la grappe transportent les spores d’Aspergillus à l’intérieur des baies et les mettent en contact avec la pulpe, explique Jacques Rousseau. Lutter contre eux permet d’éliminer 80 % des risques de contamination par l’OTA. »

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