Il est nécessaire dassurer des applications régulières de soufre mouillable tous les dix à douze jours à la dose de 8 à 12 kilos par ha et de soigner lencadrement de la floraison. En 2011 dans lAude, « les viticulteurs en bio ont réalisé en moyenne six traitements au soufre mouillable, indique Gilbert Cazals, de la chambre dagriculture. Nous avons conseillé deux applications de soufre poudre à la nouaison et un peu avant la fermeture de la grappe. Cette stratégie a donné de bons résultats, y compris sur le carignan. Les doses de soufre ont été modulées en début de saison en fonction du volume foliaire. » Nicolas Constant, ingénieur à lAssociation interprofessionnelle des vins biologiques du Languedoc-Roussillon, préconise lui aussi deux traitements supplémentaires de soufre poudre à ces deux stades. « Cela ne peut pas faire de mal et le poudrage peut compenser une mauvaise qualité de pulvérisation, car il assure une bonne pénétration. »
Le soufre mouillable peut montrer un manque defficacité face à une forte pression. « Cela peut-être dû à un problème de pulvérisation, à des cadences trop longues ou à la présence de vignes en friches tout près de la parcelle », commente Nicolas Constant. Outre le soufre, les vignerons en bio peuvent utiliser Stifenia, un stimulateur de défenses naturelles à base de graines de fenugrec homologué contre loïdium. Mais ce produit sest montré inefficace lors dessais réalisés par lIFV. « Ce produit ne semble plus avoir dutilisateurs », confie Nicolas Constant.
À noter également lhomologation dArmicarb, à base de 850 g/kg de bicarbonate de potassium et de coformulants. De Sangosse devrait le mettre en marché en 2013, car la firme va profiter de la campagne 2012 pour affiner les recommandations demploi grâce à des essais.
Et en bio ?