Le folpel, pourtant homologué depuis longtemps, a encore fait l'objet ces dernières années de nombreux travaux. Ils ont porté leurs fruits puisque de nouvelles tolérances ont été admises aux Etats-Unis l'an dernier, et que des résultats récents font la part du vrai et du faux dans l'incidence du folpel sur les fermentations.
Le folpel, pourtant homologué depuis longtemps, a encore fait l'objet ces dernières années de nombreux travaux. Ils ont porté leurs fruits puisque de nouvelles tolérances ont été admises aux Etats-Unis l'an dernier, et que des résultats récents font la part du vrai et du faux dans l'incidence du folpel sur les fermentations.
La société israélienne Makhtéshim est la seule à produire du folpel. Ce fongicide, homologué contre le mildiou, l'excoriose et le rougeot parasitaire, présente également une action secondaire intéressante sur le black-rot, la pourriture grise, les maladies du bois et l'oïdium. La firme israélienne a peu communiqué sur le sujet depuis plusieurs années. Mais la nouvelle réglementation américaine et les résultats des travaux entrepris à la faculté d'oenologie de Bordeaux sur les vinifications ont été l'occasion de revenir sur le sujet lors des journées folpel en Israël. Des prescripteurs y étaient conviés, tout comme les firmes phytosanitaires qui vendent ce fongicide seul ou en association.Yvon Bugaret, de l'Inra de Bordeaux, a d'abord montré que le folpel se mariait bien avec de nombreuses matières actives, notamment des antimildious systémiques ou pénétrants. Des essais ont également été menés pour juger de l'intérêt d'associer IBS et folpel. En présence de souches résistantes, un mélange d'IBS sous-dosé et de folpel donne de meilleurs résultats qu'un IBS seul. Reste à savoir comment évoluent les résistances avec une telle stratégie. Des essais sont en cours pour juger de l'intérêt d'une coformulation. D'autres essais montrent le plus qu'apporte le folpel au soufre dans la lutte contre l'oïdium. Ces effets sont déjà connus, mais Makhtéshim souhaite, aujourd'hui, avoir un message plus clair sur ce point : si l'on craint l'oïdium, il est préférable d'utiliser comme antimildiou du folpel et de l'appliquer en mélange avec du soufre, l'efficacité de ce dernier sera renforcée. La faculté d'oenologie de Bordeaux, de même qu'Effie Hatzidimitriou dans le cadre de sa thèse, a travaillé sur l'incidence du folpel sur les fermentations. Les chercheurs de Bordeaux confirment l'enquête de la Protection des végétaux : on ne retrouve pas de résidus de folpel dans le vin. Ils ajoutent que le folpel n'a pas d'incidence sur les arômes du sauvignon. Cependant, comme tous les phtalimides, ce fongicide inhibe les levures. Les chercheurs bordelais ont cependant montré qu'il se dégrade rapidement dans le vin, et que les produits auxquels il donne naissance (phtalimide et thiosphosgène) n'ont pas d'effet sur le développement des levures dans le jus de raisin. Si néanmoins du folpel se retrouve dans le moût, il engendre clairement des retards de départ en fermentation à une concentration de 1 mg/l. En revanche, 500 microgrammes par litre de folpel dans du jus de raisin ne perturbent pas le déclenchement de la fermentation lors d'un ensemencement. Lorsque la teneur en résidus dépasse cette valeur, on peut limiter les risques de difficultés fermentaires en retardant l'ensemencement levurien de vingt-quatre à quarante-huit heures. Mais d'après Makhtéshim, si l'utilisation du folpel se fait dans le respect des bonnes pratiques agricoles, il n'y a aucun problème. L'autre point fort de ces journées portait sur les aspects réglementaires. En effet, en décembre 1994 aux Etats-Unis, l'EPA (Environnemental Protection Agency) retirait les tolérances attachées à des homologations non en vigueur. Le folpel se retrouvait donc sans tolérance sur plusieurs fruits et légumes. Macktéshim a vivement réagi face à cette décision et a réussi à convaincre les Etats-Unis, puisqu'en juillet dernier, l'EPA acceptait de nouvelles limites de résidus de folpel, cette tolérance étant fixée à 25 ppm sur raisin, bien loin des 2 ppm admis par le Codex. Cette décision, passée presque inaperçue à l'époque, était importante à rappeler aux prescripteurs comme aux acheteurs de folpel.
La société israélienne Makhtéshim est la seule à produire du folpel. Ce fongicide, homologué contre le mildiou, l'excoriose et le rougeot parasitaire, présente également une action secondaire intéressante sur le black-rot, la pourriture grise, les maladies du bois et l'oïdium. La firme israélienne a peu communiqué sur le sujet depuis plusieurs années. Mais la nouvelle réglementation américaine et les résultats des travaux entrepris à la faculté d'oenologie de Bordeaux sur les vinifications ont été l'occasion de revenir sur le sujet lors des journées folpel en Israël. Des prescripteurs y étaient conviés, tout comme les firmes phytosanitaires qui vendent ce fongicide seul ou en association.Yvon Bugaret, de l'Inra de Bordeaux, a d'abord montré que le folpel se mariait bien avec de nombreuses matières actives, notamment des antimildious systémiques ou pénétrants. Des essais ont également été menés pour juger de l'intérêt d'associer IBS et folpel. En présence de souches résistantes, un mélange d'IBS sous-dosé et de folpel donne de meilleurs résultats qu'un IBS seul. Reste à savoir comment évoluent les résistances avec une telle stratégie. Des essais sont en cours pour juger de l'intérêt d'une coformulation. D'autres essais montrent le plus qu'apporte le folpel au soufre dans la lutte contre l'oïdium. Ces effets sont déjà connus, mais Makhtéshim souhaite, aujourd'hui, avoir un message plus clair sur ce point : si l'on craint l'oïdium, il est préférable d'utiliser comme antimildiou du folpel et de l'appliquer en mélange avec du soufre, l'efficacité de ce dernier sera renforcée. La faculté d'oenologie de Bordeaux, de même qu'Effie Hatzidimitriou dans le cadre de sa thèse, a travaillé sur l'incidence du folpel sur les fermentations. Les chercheurs de Bordeaux confirment l'enquête de la Protection des végétaux : on ne retrouve pas de résidus de folpel dans le vin. Ils ajoutent que le folpel n'a pas d'incidence sur les arômes du sauvignon. Cependant, comme tous les phtalimides, ce fongicide inhibe les levures. Les chercheurs bordelais ont cependant montré qu'il se dégrade rapidement dans le vin, et que les produits auxquels il donne naissance (phtalimide et thiosphosgène) n'ont pas d'effet sur le développement des levures dans le jus de raisin. Si néanmoins du folpel se retrouve dans le moût, il engendre clairement des retards de départ en fermentation à une concentration de 1 mg/l. En revanche, 500 microgrammes par litre de folpel dans du jus de raisin ne perturbent pas le déclenchement de la fermentation lors d'un ensemencement. Lorsque la teneur en résidus dépasse cette valeur, on peut limiter les risques de difficultés fermentaires en retardant l'ensemencement levurien de vingt-quatre à quarante-huit heures. Mais d'après Makhtéshim, si l'utilisation du folpel se fait dans le respect des bonnes pratiques agricoles, il n'y a aucun problème. L'autre point fort de ces journées portait sur les aspects réglementaires. En effet, en décembre 1994 aux Etats-Unis, l'EPA (Environnemental Protection Agency) retirait les tolérances attachées à des homologations non en vigueur. Le folpel se retrouvait donc sans tolérance sur plusieurs fruits et légumes. Macktéshim a vivement réagi face à cette décision et a réussi à convaincre les Etats-Unis, puisqu'en juillet dernier, l'EPA acceptait de nouvelles limites de résidus de folpel, cette tolérance étant fixée à 25 ppm sur raisin, bien loin des 2 ppm admis par le Codex. Cette décision, passée presque inaperçue à l'époque, était importante à rappeler aux prescripteurs comme aux acheteurs de folpel.