Pendant ce mois de mai, le pays est en campagne électorale. C'est l'heure des promesses et l'occasion d'apprécier le ' poids ' de chaque secteur. Malgré les apparences, l'agriculture n'est plus un enjeu politique majeur : elle ne représente plus qu'un faible pourcentage de la population active... et donc des électeurs. Bien sûr, une grille de préfecture arrachée ou une manifestation musclée et immédiatement la considération semble tout autre. Mais la réalité des chiffres est là. Le cheminement tortueux de la loi d'orientation agricole en préparation depuis plusieurs mois en est un exemple flagrant. Le texte, annoncé comme politiquement ' fondateur ', perdait, au fil des arbitrages budgétaires et des bagarres entre ministères, de sa substance. Nombre de décideurs ne comprenant pas pourquoi l'agriculture serait au ' centre de la société '! Il a fallu que le président de la République, en habitué des joutes politiques et agricoles, demande que l'on muscle ce texte, manifestement fade à son goût. Faut-il donc des échéances électorales pour ' oser '? Chacun votera pour s'exprimer. Ce qui est sûr, c'est que les marges de manoeuvre des gouvernants élus sont bien moindres que ce qu'ils laissent croire. C'est dans les marchés et l'économie que se trouvent l'essentiel des ressorts. Est-ce un bien ou un mal? Chacun jugera. En viticulture, la filière agricole la plus intégrée dans l'aval, puisque des milliers de producteurs sont en contact plus ou moins direct avec leur client final, nous en avons des exemples régulièrement. Le dernier en date? N'est-ce-pas sous la pression économique que le gouvernement sortant s'apprête à prendre une mesure d'exception afin qu'une marque américaine de bière puisse apparaître sur les écrans français comme sponsor de la prochaine coupe du monde du football qui se déroulera dans notre pays? Alors que depuis cinq ans, les professionnels français se battent contre la loi Evin, il suffit qu'une entreprise étrangère puissante dénonce les incohérences de la législation française en matière de publicité et de retransmission télévisée, et cela à l'occasion d'un événement planétaire, économiquement très lourd, pour qu'on envisage d'agir...
Pendant ce mois de mai, le pays est en campagne électorale. C'est l'heure des promesses et l'occasion d'apprécier le ' poids ' de chaque secteur. Malgré les apparences, l'agriculture n'est plus un enjeu politique majeur : elle ne représente plus qu'un faible pourcentage de la population active... et donc des électeurs. Bien sûr, une grille de préfecture arrachée ou une manifestation musclée et immédiatement la considération semble tout autre. Mais la réalité des chiffres est là. Le cheminement tortueux de la loi d'orientation agricole en préparation depuis plusieurs mois en est un exemple flagrant. Le texte, annoncé comme politiquement ' fondateur ', perdait, au fil des arbitrages budgétaires et des bagarres entre ministères, de sa substance. Nombre de décideurs ne comprenant pas pourquoi l'agriculture serait au ' centre de la société '! Il a fallu que le président de la République, en habitué des joutes politiques et agricoles, demande que l'on muscle ce texte, manifestement fade à son goût. Faut-il donc des échéances électorales pour ' oser '? Chacun votera pour s'exprimer. Ce qui est sûr, c'est que les marges de manoeuvre des gouvernants élus sont bien moindres que ce qu'ils laissent croire. C'est dans les marchés et l'économie que se trouvent l'essentiel des ressorts. Est-ce un bien ou un mal? Chacun jugera. En viticulture, la filière agricole la plus intégrée dans l'aval, puisque des milliers de producteurs sont en contact plus ou moins direct avec leur client final, nous en avons des exemples régulièrement. Le dernier en date? N'est-ce-pas sous la pression économique que le gouvernement sortant s'apprête à prendre une mesure d'exception afin qu'une marque américaine de bière puisse apparaître sur les écrans français comme sponsor de la prochaine coupe du monde du football qui se déroulera dans notre pays? Alors que depuis cinq ans, les professionnels français se battent contre la loi Evin, il suffit qu'une entreprise étrangère puissante dénonce les incohérences de la législation française en matière de publicité et de retransmission télévisée, et cela à l'occasion d'un événement planétaire, économiquement très lourd, pour qu'on envisage d'agir...