ImprimerMarciac, petit village agricole gersois, abrite depuis vingt ans l'un des plus beaux festivals de jazz de l'Hexagone. Les vins locaux et l'armagnac sont de la fête.
Marciac, petit village agricole gersois, abrite depuis vingt ans l'un des plus beaux festivals de jazz de l'Hexagone. Les vins locaux et l'armagnac sont de la fête.
Trompette, saxophone, contrebasse, piano... Le jazz a battu son plein à Marciac (1 200 habitants), du 7 au 17 août dernier. Sur la place du village, dans les bars et les restaurants, dans la rue, sous le chapiteau géant, le jazz-roi était partout. Des musiciens, parmi les plus prestigieux du monde, sont venus faire vibrer plus de 120 000 visiteurs : BB King, Ray Charles, McCoy Tyner Trio, Guy Lafitte, Oscar Peterson, Wynton Marsalis, Dee Dee Bridgewater... ' Il y a un esprit Marciac, commente un habitué du festival, La qualité de la programmation, l'accueil, la gastronomie locale... ' A l'origine de Jazz in Marciac (JIM), qui fêtait cette année son vingtième anniversaire, Jean-Louis Guilhaumon, le proviseur du lycée local. Aujourd'hui, c'est un budget supérieur à 10 millions de francs, autofinancé à 70 %.En plein été, cette manifestation permet à un public parfois peu averti de découvrir des styles musicaux habituellement réservés à des initiés, mais aussi de connaître l'un des départements les plus ruraux de France (pas un kilomètre d'autoroute!). Qui dit ruralité dit agriculture. Les paysans locaux sont en première ligne : autant pour faire goûter les spécialités (foie gras, viande, vins, armagnac...) que pour assurer la bonne réussite de la manifestation. L'exemple du groupement Plaimont en est un témoignage. Cette structure, qui regroupe les caves de Plaisance, d'Aignan et de Saint-Mont, est partenaire du festival depuis son origine. Il est l'un des poids lourds de la viticulture du département : 1 000 coopérateurs sur 2 500 ha, 180 000 hl vinifiés, 15 000 m² de chais climatisés, 15 millions de bouteilles commercialisées dont 48 % à l'export, 230 MF de chiffre d'affaires.... et de grandes perspectives de développement.' Notre partenariat est naturel, commente un responsable du groupe. Nous sommes nés à la même époque et Marciac est sur l'aire du VDQS côtes-de-saint-mont dont nous vinifions pratiquement tous les volumes. Pendant les dix jours de la manifestation, nous mobilisons 300 vignerons. A Plaimont, chaque coopérateur est tenu de dégager un jour et demi par hectare possédé pour participer à des opérations de promotion collective. ' Les vignerons sont à l'accueil, au service du snack, en tant que sommelier dans les restaurants... Le tout avec tablier et béret. ' En étant partie prenante ici et dans d'autres opérations, on arrive à mieux les impliquer dans nos projets d'entreprise. Avec nous et les autres agriculteurs locaux, ceux qui logent des visiteurs, par exemple, le festival est encore plus gersois. Si les gens du cru ne jouaient pas le jeu, il n'y aurait pas de festival ', poursuit-on.' Nous vendons 10 000 à 15 000 bouteilles de vin pendant cet événement et nous élaborons des cuvées spéciales. Mais on accorde davantage d'importance à l'image que garderont les visiteurs des vins gersois (madiran, côtes-de-saint-mont, pacherenc-de-vic-bilh, VDP des côtes de Gascogne...). Le jazz est si imprégné maintenant dans la commune qu'il est enseigné dans le collège local de la 6e à la 3e : en quatre ans, le nombre d'élève est passé de 90 à 160. Attention cependant pour l'avenir, notamment pour le prix des places du concert, parfois élevé, et au niveau de la nourriture pas toujours à la hauteur. 'Depuis trois ans, l'interprofession de l'armagnac est également partenaire du festival. Sur la place du village, un stand proposait aux visiteurs des dégustations... et des innovations. L'armagnac est une eau-de-vie en crise, l'idée est de créer des débouchés nouveaux. Torito en est un. Il s'agit d'un apéritif ' à servir très frais, sans glaçon et dans un grand verre '. Il est composé d'une dose d'armagnac (VSOP de cinq ans) et de six doses d'Orangina rouge. Des négociations sont en cours avec Pernod Ricard, propriétaire d'Orangina, pour caler ce nouveau produit.
Trompette, saxophone, contrebasse, piano... Le jazz a battu son plein à Marciac (1 200 habitants), du 7 au 17 août dernier. Sur la place du village, dans les bars et les restaurants, dans la rue, sous le chapiteau géant, le jazz-roi était partout. Des musiciens, parmi les plus prestigieux du monde, sont venus faire vibrer plus de 120 000 visiteurs : BB King, Ray Charles, McCoy Tyner Trio, Guy Lafitte, Oscar Peterson, Wynton Marsalis, Dee Dee Bridgewater... ' Il y a un esprit Marciac, commente un habitué du festival, La qualité de la programmation, l'accueil, la gastronomie locale... ' A l'origine de Jazz in Marciac (JIM), qui fêtait cette année son vingtième anniversaire, Jean-Louis Guilhaumon, le proviseur du lycée local. Aujourd'hui, c'est un budget supérieur à 10 millions de francs, autofinancé à 70 %.En plein été, cette manifestation permet à un public parfois peu averti de découvrir des styles musicaux habituellement réservés à des initiés, mais aussi de connaître l'un des départements les plus ruraux de France (pas un kilomètre d'autoroute!). Qui dit ruralité dit agriculture. Les paysans locaux sont en première ligne : autant pour faire goûter les spécialités (foie gras, viande, vins, armagnac...) que pour assurer la bonne réussite de la manifestation. L'exemple du groupement Plaimont en est un témoignage. Cette structure, qui regroupe les caves de Plaisance, d'Aignan et de Saint-Mont, est partenaire du festival depuis son origine. Il est l'un des poids lourds de la viticulture du département : 1 000 coopérateurs sur 2 500 ha, 180 000 hl vinifiés, 15 000 m² de chais climatisés, 15 millions de bouteilles commercialisées dont 48 % à l'export, 230 MF de chiffre d'affaires.... et de grandes perspectives de développement.' Notre partenariat est naturel, commente un responsable du groupe. Nous sommes nés à la même époque et Marciac est sur l'aire du VDQS côtes-de-saint-mont dont nous vinifions pratiquement tous les volumes. Pendant les dix jours de la manifestation, nous mobilisons 300 vignerons. A Plaimont, chaque coopérateur est tenu de dégager un jour et demi par hectare possédé pour participer à des opérations de promotion collective. ' Les vignerons sont à l'accueil, au service du snack, en tant que sommelier dans les restaurants... Le tout avec tablier et béret. ' En étant partie prenante ici et dans d'autres opérations, on arrive à mieux les impliquer dans nos projets d'entreprise. Avec nous et les autres agriculteurs locaux, ceux qui logent des visiteurs, par exemple, le festival est encore plus gersois. Si les gens du cru ne jouaient pas le jeu, il n'y aurait pas de festival ', poursuit-on.' Nous vendons 10 000 à 15 000 bouteilles de vin pendant cet événement et nous élaborons des cuvées spéciales. Mais on accorde davantage d'importance à l'image que garderont les visiteurs des vins gersois (madiran, côtes-de-saint-mont, pacherenc-de-vic-bilh, VDP des côtes de Gascogne...). Le jazz est si imprégné maintenant dans la commune qu'il est enseigné dans le collège local de la 6e à la 3e : en quatre ans, le nombre d'élève est passé de 90 à 160. Attention cependant pour l'avenir, notamment pour le prix des places du concert, parfois élevé, et au niveau de la nourriture pas toujours à la hauteur. 'Depuis trois ans, l'interprofession de l'armagnac est également partenaire du festival. Sur la place du village, un stand proposait aux visiteurs des dégustations... et des innovations. L'armagnac est une eau-de-vie en crise, l'idée est de créer des débouchés nouveaux. Torito en est un. Il s'agit d'un apéritif ' à servir très frais, sans glaçon et dans un grand verre '. Il est composé d'une dose d'armagnac (VSOP de cinq ans) et de six doses d'Orangina rouge. Des négociations sont en cours avec Pernod Ricard, propriétaire d'Orangina, pour caler ce nouveau produit.