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Quelles conséquences pour le commerce?

La vigne - n°80 - septembre 1997 - page 0

Les économies de Hong Kong et de la Chine étaient déjà très liées avant la rétrocession et cela ne devrait rien changer. En effet, Hong Kong est un tremplin pour la Chine depuis longtemps. De plus, les villes côtières chinoises n'ont pas l'infrastructure nécessaire pour remplacer Hong Kong. Il est probable que Shanghai acquerra peu à peu de l'autonomie mais Hong Kong restera la plaque tournante ' qu'elle a toujours été. En ce qui concerne le vin proprement dit, les principaux bouleversements ont eu lieu l'année dernière avec l'explosion de la consommation de rouges en Chine. Il y a deux explications à cela. D'une part, le gouvernement chinois s'est prononcé en faveur de la consommation de vin de manière à détourner le grain des distilleries et à le réserver au maximum pour l'alimentation. D'autre part, les Chinois ont découvert le french paradox. Très sensibilisés aux médecines douces, ils se sont laissé convaincre de l'intérêt du verre de vin rouge à chaque repas. Cet aspect santé est fondamental car, a priori, le vin ne correspond pas à leurs goûts; il fallait donc une autre raison pour les y amener. L'explosion des ventes en Chine profite surtout aux vins de table et de pays; cela devrait ralentir un peu car, dans l'euphorie, certains se sont improvisés importateurs et se retrouvent avec des stocks sur les bras. Il faudra donc un petit moment pour atteindre l'équilibre. A Hong Kong, l'aspect culturel s'ajoute à l'argument santé et les vins commercialisés sont plus hauts de gamme. Pour le moment, il se vend peu de vins blancs, excepté en Thaïlande pour les touristes. Tout le développement se fait sur les rouges. Mais quel changement déjà en dix ans pour cette partie du monde qui, dans les années 1985-1986, ne consommait quasiment pas de vin! '' Sur le plan commercial, nous ne voyons aucun changement, que ce soit à propos des taxes ou des importations de vins et spiritueux, grâce à la politique ' un pays, deux systèmes ' du gouvernement chinois. Nous avons toujours adapté notre marketing à la population locale de Hong Kong, qui représente 95 % de la population globale. Pour nous, le profil du consommateur type reste le même malgré le changement politique. D'un autre côté, nous constatons un resserrement des liens entre les Chinois de Hong Kong et ceux qui résident en Chine. Il y aura donc un mélange d'influences culturelles plus important. Nous occupons la première place pour le cognac à Hong Kong et nous espérons bien reproduire cela en Chine. De toutes façons, nos relations commerciales avec ce pays sont déjà fortes. L'internationalisation de Hong Kong et, progressivement, de la Chine provoque une augmentation de la consommation qui profite au cognac mais aussi au champagne et au vin tranquille. '' Ce changement politique n'a pas d'incidence sur l'organisation du commerce car le marché chinois s'est déjà largement ouvert au vin il y a un an. L'explosion s'est produite sous l'influence du french paradox. Il y a donc une très forte demande, beaucoup d'expéditions, mais probablement aussi des situations de surstockage. Tous les jours, nous recevons des demandes de sociétés qui souhaitent importer et distribuer des vins en Chine. D'après certains opérateurs, ce mouvement devrait ralentir jusqu'à ce que les stocks se résorbent pour atteindre une vitesse de croisière. Un tri naturel devrait aussi se produire parmi les importateurs. Nous avons créé un joint-venture avec un distributeur dans une province chinoise. Le conditionnement et la commercialisation se font là-bas. Le grand intérêt de ce type de montage tient aux taxes qui sont moins importantes sur le vrac que sur le vin en bouteilles. Mais ceci ne peut se faire que dans le cadre d'un partenariat; sinon on ne dispose plus d'aucun contrôle sur la façon dont les vins sont traités sur place. Au départ, nous pensions développer des blancs et des rouges à part égale. Finalement, nous sommes à 95 % sur des vins rouges! '

Les économies de Hong Kong et de la Chine étaient déjà très liées avant la rétrocession et cela ne devrait rien changer. En effet, Hong Kong est un tremplin pour la Chine depuis longtemps. De plus, les villes côtières chinoises n'ont pas l'infrastructure nécessaire pour remplacer Hong Kong. Il est probable que Shanghai acquerra peu à peu de l'autonomie mais Hong Kong restera la plaque tournante ' qu'elle a toujours été. En ce qui concerne le vin proprement dit, les principaux bouleversements ont eu lieu l'année dernière avec l'explosion de la consommation de rouges en Chine. Il y a deux explications à cela. D'une part, le gouvernement chinois s'est prononcé en faveur de la consommation de vin de manière à détourner le grain des distilleries et à le réserver au maximum pour l'alimentation. D'autre part, les Chinois ont découvert le french paradox. Très sensibilisés aux médecines douces, ils se sont laissé convaincre de l'intérêt du verre de vin rouge à chaque repas. Cet aspect santé est fondamental car, a priori, le vin ne correspond pas à leurs goûts; il fallait donc une autre raison pour les y amener. L'explosion des ventes en Chine profite surtout aux vins de table et de pays; cela devrait ralentir un peu car, dans l'euphorie, certains se sont improvisés importateurs et se retrouvent avec des stocks sur les bras. Il faudra donc un petit moment pour atteindre l'équilibre. A Hong Kong, l'aspect culturel s'ajoute à l'argument santé et les vins commercialisés sont plus hauts de gamme. Pour le moment, il se vend peu de vins blancs, excepté en Thaïlande pour les touristes. Tout le développement se fait sur les rouges. Mais quel changement déjà en dix ans pour cette partie du monde qui, dans les années 1985-1986, ne consommait quasiment pas de vin! '' Sur le plan commercial, nous ne voyons aucun changement, que ce soit à propos des taxes ou des importations de vins et spiritueux, grâce à la politique ' un pays, deux systèmes ' du gouvernement chinois. Nous avons toujours adapté notre marketing à la population locale de Hong Kong, qui représente 95 % de la population globale. Pour nous, le profil du consommateur type reste le même malgré le changement politique. D'un autre côté, nous constatons un resserrement des liens entre les Chinois de Hong Kong et ceux qui résident en Chine. Il y aura donc un mélange d'influences culturelles plus important. Nous occupons la première place pour le cognac à Hong Kong et nous espérons bien reproduire cela en Chine. De toutes façons, nos relations commerciales avec ce pays sont déjà fortes. L'internationalisation de Hong Kong et, progressivement, de la Chine provoque une augmentation de la consommation qui profite au cognac mais aussi au champagne et au vin tranquille. '' Ce changement politique n'a pas d'incidence sur l'organisation du commerce car le marché chinois s'est déjà largement ouvert au vin il y a un an. L'explosion s'est produite sous l'influence du french paradox. Il y a donc une très forte demande, beaucoup d'expéditions, mais probablement aussi des situations de surstockage. Tous les jours, nous recevons des demandes de sociétés qui souhaitent importer et distribuer des vins en Chine. D'après certains opérateurs, ce mouvement devrait ralentir jusqu'à ce que les stocks se résorbent pour atteindre une vitesse de croisière. Un tri naturel devrait aussi se produire parmi les importateurs. Nous avons créé un joint-venture avec un distributeur dans une province chinoise. Le conditionnement et la commercialisation se font là-bas. Le grand intérêt de ce type de montage tient aux taxes qui sont moins importantes sur le vrac que sur le vin en bouteilles. Mais ceci ne peut se faire que dans le cadre d'un partenariat; sinon on ne dispose plus d'aucun contrôle sur la façon dont les vins sont traités sur place. Au départ, nous pensions développer des blancs et des rouges à part égale. Finalement, nous sommes à 95 % sur des vins rouges! '

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