Créée en 1993 à l'initiative de la filière des vins, spiritueux et boissons, la société Adelphe se sent désormais à l'étroit dans son seul ' costume de verre '. C'est la principale information qui ressort de la cinquième réunion annuelle, tenue par cette société anonyme pour présenter son bilan d'activité. Son rôle est de percevoir auprès des metteurs en marché de produits contenus dans du verre, une cotisation obligatoire destinée à financer la récupération de ce matériau. L'objectif des pouvoirs publics est de recycler 75 % du verre utilisé en l'an 2002.En nombre, les vignerons sont les premiers payeurs (1 centime/bouteille). Fin 1996, on annonce 11 889 adhérents (même chiffre qu'il y a un an). ' Il y a encore 2 000 à 3 000 vignerons qui ne s'acquittent pas de cette obligation, estime un membre du conseil d'administration. Chacun prend ses responsabilités mais que ceux qui se feront contrôler, ne viennent pas demander la clémence. ' Pour l'instant, la répression des Fraudes n'a pas lancé d'opération d'envergure sur le sujet mais cela pourrait arriver. D'autant qu'on attend une décision de la Cour de Justice du Luxembourg qui a été saisie sur la récupération des emballages par deux grands groupes français. ' Si la décision nous est favorable, l'Administration sera encore mieux armée pour aller chercher les fraudeurs. 'A en croire les discours tenus lors de cette réunion du 24 septembre, y compris par le représentant du ministre de l'Environnement, le bilan d'Adelphe est très positif : elle a recueilli en 1996, 35,1 millions de francs (les plus gros cotisants sont des sociétés comme Pernod-Ricard ou les Chais Beaucairois) avec lesquels elle a notamment financé 17 000 conteneurs, en collaboration avec 2 500 collectivités locales abritant 17 millions d'habitants. Autant que son bilan, c'est sa méthode fondée sur le partenariat, qui semble louée. En revanche, le bilan et les méthodes d'Eco-emballage, autre société chargé à l'échelle nationale des autres matériaux recyclables (plastique, acier, carton, aluminium), ne semblent pas aussi brillants. D'ici à penser que l'Etat souhaite mettre un aiguillon dans le dos de ce dernier, il n'y a qu'un pas. Chez Adelphe, on ne dissimule pas son envie de se lancer dans le multimatériau. ' Nous n'irons pas débaucher les entreprises cotisant à Eco-emballage mais il y aurait 40 % de la cible qui ne paient pas... ' En juillet 1996, lors de la reconduction de son agrément, Adelphe avait déjà vu son champ d'intervention étendu aux autres matériaux que le verre. Quelques expériences sont déjà menées.Notre filière court-elle le risque de perdre à terme le contrôle de son ' bébé '? ' Non!, annonce un responsable d'Adelphe, nous y veillons. Il est hors de question que le verre paie pour les autres matériaux et que la cotisation réglée par les vignerons augmente pour l'instant. '
Créée en 1993 à l'initiative de la filière des vins, spiritueux et boissons, la société Adelphe se sent désormais à l'étroit dans son seul ' costume de verre '. C'est la principale information qui ressort de la cinquième réunion annuelle, tenue par cette société anonyme pour présenter son bilan d'activité. Son rôle est de percevoir auprès des metteurs en marché de produits contenus dans du verre, une cotisation obligatoire destinée à financer la récupération de ce matériau. L'objectif des pouvoirs publics est de recycler 75 % du verre utilisé en l'an 2002.En nombre, les vignerons sont les premiers payeurs (1 centime/bouteille). Fin 1996, on annonce 11 889 adhérents (même chiffre qu'il y a un an). ' Il y a encore 2 000 à 3 000 vignerons qui ne s'acquittent pas de cette obligation, estime un membre du conseil d'administration. Chacun prend ses responsabilités mais que ceux qui se feront contrôler, ne viennent pas demander la clémence. ' Pour l'instant, la répression des Fraudes n'a pas lancé d'opération d'envergure sur le sujet mais cela pourrait arriver. D'autant qu'on attend une décision de la Cour de Justice du Luxembourg qui a été saisie sur la récupération des emballages par deux grands groupes français. ' Si la décision nous est favorable, l'Administration sera encore mieux armée pour aller chercher les fraudeurs. 'A en croire les discours tenus lors de cette réunion du 24 septembre, y compris par le représentant du ministre de l'Environnement, le bilan d'Adelphe est très positif : elle a recueilli en 1996, 35,1 millions de francs (les plus gros cotisants sont des sociétés comme Pernod-Ricard ou les Chais Beaucairois) avec lesquels elle a notamment financé 17 000 conteneurs, en collaboration avec 2 500 collectivités locales abritant 17 millions d'habitants. Autant que son bilan, c'est sa méthode fondée sur le partenariat, qui semble louée. En revanche, le bilan et les méthodes d'Eco-emballage, autre société chargé à l'échelle nationale des autres matériaux recyclables (plastique, acier, carton, aluminium), ne semblent pas aussi brillants. D'ici à penser que l'Etat souhaite mettre un aiguillon dans le dos de ce dernier, il n'y a qu'un pas. Chez Adelphe, on ne dissimule pas son envie de se lancer dans le multimatériau. ' Nous n'irons pas débaucher les entreprises cotisant à Eco-emballage mais il y aurait 40 % de la cible qui ne paient pas... ' En juillet 1996, lors de la reconduction de son agrément, Adelphe avait déjà vu son champ d'intervention étendu aux autres matériaux que le verre. Quelques expériences sont déjà menées.Notre filière court-elle le risque de perdre à terme le contrôle de son ' bébé '? ' Non!, annonce un responsable d'Adelphe, nous y veillons. Il est hors de question que le verre paie pour les autres matériaux et que la cotisation réglée par les vignerons augmente pour l'instant. '