On ne cesse de reprocher au monde agricole son incapacité à maintenir son environnement propre. A longueur de pages et de temps d'antenne, les médias dressent le portrait d'une activité qui salit les nappes à force d'y laisser couler ses nitrates et ses herbicides. Dans ce concert de critiques, la vigne est plus épargnée que les autres productions agricoles. Pour autant, elle ne peut pas les ignorer. Et les vignerons ne les ignorent pas. Bien plus que les agriculteurs, ils sont en contact direct avec les amateurs de leurs produits. Ils connaissent leurs exigences. Ils n'ont pas besoin d'intermédiaire pour savoir ce qui les choque et ce qui les séduit. Ils savent qu'ils réclament de vivre dans un environnement préservé. Ils savent également qu'ils ne sont pas prêts à payer leurs exigences d'un prix élevé. De ce fait, les vignerons adoptent progressivement des modes de production plus précis et plus propre. Ils raisonnent mieux leurs apports d'engrais et leurs interventions phytosanitaire. Ils préservent et mettent en valeur leurs paysages. Contraints par la réglementation, ils retraitent les effluents de leurs caves. Dans tous les vignobles de France, on peut observer ces changements. Localement, certains ont des initiatives plus originales. En Bourgogne, des vignerons se sont associés pour réveiller leurs terroirs à l'aide de composts. Dans le Vaucluse, on cherche à sauver une tulipe rare. L'association Tyflo se lance dans la production intégrée. Son siège est en Alsace. Organismes officiels et distributeurs champenois ont fondé un Groupement d'intérêt économique pour promouvoir la lutte raisonnée. Enfin c'est dans le Minervois que l'on a expérimenté les seuls plans de développement durable mis en place chez des vignerons, et dont l'idée avait été lancée lors du sommet de la terre à Rio en 1992. Il était alors question de sauver la planète. Plus modestement, toutes ces initiatives contribueront à sauver la planète viticole, non pas d'un naufrage écologique mais d'un désamour que pourrait provoquer le refus de constater les aspirations actuelles des consommateurs.
On ne cesse de reprocher au monde agricole son incapacité à maintenir son environnement propre. A longueur de pages et de temps d'antenne, les médias dressent le portrait d'une activité qui salit les nappes à force d'y laisser couler ses nitrates et ses herbicides. Dans ce concert de critiques, la vigne est plus épargnée que les autres productions agricoles. Pour autant, elle ne peut pas les ignorer. Et les vignerons ne les ignorent pas. Bien plus que les agriculteurs, ils sont en contact direct avec les amateurs de leurs produits. Ils connaissent leurs exigences. Ils n'ont pas besoin d'intermédiaire pour savoir ce qui les choque et ce qui les séduit. Ils savent qu'ils réclament de vivre dans un environnement préservé. Ils savent également qu'ils ne sont pas prêts à payer leurs exigences d'un prix élevé. De ce fait, les vignerons adoptent progressivement des modes de production plus précis et plus propre. Ils raisonnent mieux leurs apports d'engrais et leurs interventions phytosanitaire. Ils préservent et mettent en valeur leurs paysages. Contraints par la réglementation, ils retraitent les effluents de leurs caves. Dans tous les vignobles de France, on peut observer ces changements. Localement, certains ont des initiatives plus originales. En Bourgogne, des vignerons se sont associés pour réveiller leurs terroirs à l'aide de composts. Dans le Vaucluse, on cherche à sauver une tulipe rare. L'association Tyflo se lance dans la production intégrée. Son siège est en Alsace. Organismes officiels et distributeurs champenois ont fondé un Groupement d'intérêt économique pour promouvoir la lutte raisonnée. Enfin c'est dans le Minervois que l'on a expérimenté les seuls plans de développement durable mis en place chez des vignerons, et dont l'idée avait été lancée lors du sommet de la terre à Rio en 1992. Il était alors question de sauver la planète. Plus modestement, toutes ces initiatives contribueront à sauver la planète viticole, non pas d'un naufrage écologique mais d'un désamour que pourrait provoquer le refus de constater les aspirations actuelles des consommateurs.