L'affaire des transferts de droits de plantations va-t-elle faire éclater la viticulture nationale? Depuis trois ans - à l'époque, c'était à cause de la réforme en préparation sur l'organisation commune du marché - jamais la tension n'avait été aussi forte entre les vignobles. Il y a ceux qui veulent planter et qui n'ont plus, sur le plan régional, de droits disponibles suffisants, mais qui possèdent les moyens de les acheter, même chers. Et il y a ceux qui ont des ' réservoirs ' de droits mais ne souhaitent pas se les faire ' piller ' par les autres, afin d'assurer, à terme, leur propre développement. C'est un peu les ' riches ' contre les ' pauvres ', un scénario classique... mais qui peut déboucher sur un mauvais film. Ce fut presque le cas en Ardèche où, récemment, des courtiers travaillant pour Bordeaux se sont mis en chasse de droits auprès de vignerons locaux, usant parfois de leur crédulité... Les réactions locales ont été vives... Derrière ce problème particulier que l'Etat doit aider à trancher, se trouve le débat sur la régionalisation (voire la rubrique ' Ça se chuchote '). C'est une question éminemment politique. C'est d'ailleurs la plus ancienne ligne de fracture de notre viticulture : le Bordelais ' contre ' le Languedoc, le Val de Loire ' contre ' l'Alsace... pour ne donner que des exemples caricaturaux. Tous les vignobles ont évidemment leur personnalité mais, en l'espèce, il y a un décalage : entre, d'un côté, l'attitude des responsables régionaux qui tiennent à marquer leur territoire lors de leur prise de parole, mènent une guerre de position et, parfois, exacerbent les différences pour soulever un auditoire; et, de l'autre côté, les vignerons ' de base ' qui, souvent, ont compris la stérilité de telles luttes intestines. De plus en plus, les producteurs d'une région visitent ceux des autres et se trouvent davantage de points communs que de différences... bien qu'ils puissent être concurrents. Un calage est à opérer. Ce n'est peut-être pas ailleurs qu'il faut chercher les raisons d'une certaine désaffection syndicale.
L'affaire des transferts de droits de plantations va-t-elle faire éclater la viticulture nationale? Depuis trois ans - à l'époque, c'était à cause de la réforme en préparation sur l'organisation commune du marché - jamais la tension n'avait été aussi forte entre les vignobles. Il y a ceux qui veulent planter et qui n'ont plus, sur le plan régional, de droits disponibles suffisants, mais qui possèdent les moyens de les acheter, même chers. Et il y a ceux qui ont des ' réservoirs ' de droits mais ne souhaitent pas se les faire ' piller ' par les autres, afin d'assurer, à terme, leur propre développement. C'est un peu les ' riches ' contre les ' pauvres ', un scénario classique... mais qui peut déboucher sur un mauvais film. Ce fut presque le cas en Ardèche où, récemment, des courtiers travaillant pour Bordeaux se sont mis en chasse de droits auprès de vignerons locaux, usant parfois de leur crédulité... Les réactions locales ont été vives... Derrière ce problème particulier que l'Etat doit aider à trancher, se trouve le débat sur la régionalisation (voire la rubrique ' Ça se chuchote '). C'est une question éminemment politique. C'est d'ailleurs la plus ancienne ligne de fracture de notre viticulture : le Bordelais ' contre ' le Languedoc, le Val de Loire ' contre ' l'Alsace... pour ne donner que des exemples caricaturaux. Tous les vignobles ont évidemment leur personnalité mais, en l'espèce, il y a un décalage : entre, d'un côté, l'attitude des responsables régionaux qui tiennent à marquer leur territoire lors de leur prise de parole, mènent une guerre de position et, parfois, exacerbent les différences pour soulever un auditoire; et, de l'autre côté, les vignerons ' de base ' qui, souvent, ont compris la stérilité de telles luttes intestines. De plus en plus, les producteurs d'une région visitent ceux des autres et se trouvent davantage de points communs que de différences... bien qu'ils puissent être concurrents. Un calage est à opérer. Ce n'est peut-être pas ailleurs qu'il faut chercher les raisons d'une certaine désaffection syndicale.