Deux produits permettant la lutte chimique contre le pourridié étaient attendus. L'un d'eux, l'Esaco, vient d'obtenir son autorisation de vente. Sa matière active est le métam-sodium.
Deux produits permettant la lutte chimique contre le pourridié étaient attendus. L'un d'eux, l'Esaco, vient d'obtenir son autorisation de vente. Sa matière active est le métam-sodium.
Le pourridié peut occasionner des dégâts importants nécessitant l'arrachage prématuré de la parcelle. L'agent principal de cette maladie est un champignon nommé Armillaria mellea, qui se conserve dans le bois mort présent dans le sol. Auparavant, seules des mesures prophylactiques permettaient de le combattre. Elles ont désormais un allié : l'Esaco, un antipourridié renfermant 510 g/l de métam-sodium. Cependant, l'usage de ce produit ne dispense pas d'extirper un maximum de racines du sol, bien au contraire. Cette opération améliore l'efficacité du traitement et empêche les nouvelles contaminations.Le métam-sodium appartient à la famille des dithiocarbamates. Il est déjà homologué pour lutter contre les nématodes et classé Xn, c'est-à-dire nocif. Ce produit agit par vapeur dans le sol. Il se dégrade sur une période de 15 à 21 jours pour donner d'abord du méthyl isothiocyanate, puis principalement du sulfure de carbone. Pour l'utiliser dans de bonnes conditions, la température au point d'application, en profondeur dans le sol, doit être supérieure à 10°C, ce qui laisse une large marge d'intervention. L'Esaco a une histoire un peu particulière. Ce n'est pas une firme qui s'est battue pour obtenir son homologation mais un distributeur de produits phytosanitaires du Bordelais, Michel Touzan. Cet homme, qui se qualifie lui-même de ' phytorinaire ', s'est penché sur la lutte contre le pourridié lorsqu'un de ses clients, l'un des premiers vignerons pratiquant systématiquement la complantation, lui souleva le problème. Un produit existait alors, il associait du dichloropropène et du méthyl isothiocyanate mais était très irritant. Le métam-sodium, matière active de l'Esaco, n'a pas cet inconvénient. Après bien des refus, Michel Touzan a trouvé une firme pouvant le produire : la société espagnole Foret.Des essais, démarrés en 1972 à l'Inra de Bordeaux, avec l'application de cette matière active à la plantation, avaient donné des résultats concluants. D'autres, menés plus tard dans différents types de sols, ont confirmé son intérêt. Son efficacité est de l'ordre de 70 à 80 %.Ce produit s'utilise en plein, après arrachage, mais aussi sur des taches de pourridié ou lors de la complantation. Lors des essais, aucun problème de phytotoxicité sur la vigne n'a été relevé. Pour le traitement sur sol nu, l'application s'effectue à l'aide d'une grille à injection à la dose de 2 000 l/ha. Les appareils utilisés habituellement pour désinfecter les sols apportent quatre fois moins de volume à l'hectare; ils doivent donc être adaptés. Les établissements Touzan envisagent de toute manière de commercialiser le produit mais aussi d'assurer son application. Le traitement du sol nu, application comprise, revient à 17 700 F HT. Puis, il faut attendre au moins deux mois avant de démarrer la plantation. Pour traiter des taches de pourridié dans les parcelles, une tarière a été imaginée. Elle permet d'envoyer dans chaque trou 0,2 l de produit à 40 cm de profondeur. Pour traiter un rond de pourridié, il est nécessaire de faire de tels trous tous les mètres carrés. Il en coûtera le prix du produit (8,85 F HT/l) auquel s'ajoute celui de la prestation. Le matériel utilisé étant particulier, l'application sera effectuée également par les établissements Touzan.
Le pourridié peut occasionner des dégâts importants nécessitant l'arrachage prématuré de la parcelle. L'agent principal de cette maladie est un champignon nommé Armillaria mellea, qui se conserve dans le bois mort présent dans le sol. Auparavant, seules des mesures prophylactiques permettaient de le combattre. Elles ont désormais un allié : l'Esaco, un antipourridié renfermant 510 g/l de métam-sodium. Cependant, l'usage de ce produit ne dispense pas d'extirper un maximum de racines du sol, bien au contraire. Cette opération améliore l'efficacité du traitement et empêche les nouvelles contaminations.Le métam-sodium appartient à la famille des dithiocarbamates. Il est déjà homologué pour lutter contre les nématodes et classé Xn, c'est-à-dire nocif. Ce produit agit par vapeur dans le sol. Il se dégrade sur une période de 15 à 21 jours pour donner d'abord du méthyl isothiocyanate, puis principalement du sulfure de carbone. Pour l'utiliser dans de bonnes conditions, la température au point d'application, en profondeur dans le sol, doit être supérieure à 10°C, ce qui laisse une large marge d'intervention. L'Esaco a une histoire un peu particulière. Ce n'est pas une firme qui s'est battue pour obtenir son homologation mais un distributeur de produits phytosanitaires du Bordelais, Michel Touzan. Cet homme, qui se qualifie lui-même de ' phytorinaire ', s'est penché sur la lutte contre le pourridié lorsqu'un de ses clients, l'un des premiers vignerons pratiquant systématiquement la complantation, lui souleva le problème. Un produit existait alors, il associait du dichloropropène et du méthyl isothiocyanate mais était très irritant. Le métam-sodium, matière active de l'Esaco, n'a pas cet inconvénient. Après bien des refus, Michel Touzan a trouvé une firme pouvant le produire : la société espagnole Foret.Des essais, démarrés en 1972 à l'Inra de Bordeaux, avec l'application de cette matière active à la plantation, avaient donné des résultats concluants. D'autres, menés plus tard dans différents types de sols, ont confirmé son intérêt. Son efficacité est de l'ordre de 70 à 80 %.Ce produit s'utilise en plein, après arrachage, mais aussi sur des taches de pourridié ou lors de la complantation. Lors des essais, aucun problème de phytotoxicité sur la vigne n'a été relevé. Pour le traitement sur sol nu, l'application s'effectue à l'aide d'une grille à injection à la dose de 2 000 l/ha. Les appareils utilisés habituellement pour désinfecter les sols apportent quatre fois moins de volume à l'hectare; ils doivent donc être adaptés. Les établissements Touzan envisagent de toute manière de commercialiser le produit mais aussi d'assurer son application. Le traitement du sol nu, application comprise, revient à 17 700 F HT. Puis, il faut attendre au moins deux mois avant de démarrer la plantation. Pour traiter des taches de pourridié dans les parcelles, une tarière a été imaginée. Elle permet d'envoyer dans chaque trou 0,2 l de produit à 40 cm de profondeur. Pour traiter un rond de pourridié, il est nécessaire de faire de tels trous tous les mètres carrés. Il en coûtera le prix du produit (8,85 F HT/l) auquel s'ajoute celui de la prestation. Le matériel utilisé étant particulier, l'application sera effectuée également par les établissements Touzan.