Lors de la campagne 1995-1996, les prix des rosés ont grimpé un peu trop haut. Aujourd'hui, les cours se tassent. En revanche, la demande pour les vins rouges provençaux progresse.
Lors de la campagne 1995-1996, les prix des rosés ont grimpé un peu trop haut. Aujourd'hui, les cours se tassent. En revanche, la demande pour les vins rouges provençaux progresse.
Les côtes-de-provence rosés marquent le pas après une belle campagne 1995-1996. ' Les prix étaient montés trop haut ', avoue Pierre Jaudel, ancien président du Comité interprofessionnel des vins des côtes de Provence. La campagne 1996-1997 a débuté avec des disponibilités alourdies de 5 %. Les cours du vrac se sont ensuite tassés. Le prix moyen pondéré des rosés était de 740 F/hl en 1996-1997 alors que le millésime 1995 fut en grande partie échangé sur la base de 800 à 850 F/hl!La nouvelle campagne démarre, quant à elle, avec un stock en progression de 90 000 hl par rapport à l'année précédente. ' Ce volume correspond au marché perdu en premier prix dans la grande distribution à la suite des hausses de prix ', commente l'ancien président. Le nouvel élu, Jean-Jacques Bréban, issu du négoce, souhaite aujourd'hui une progression des volumes commercialisés, en développant l'export et en se rapprochant de la grande distribution.Ce tassement des cours n'est pas sans incidence sur les autres appellations régionales, moins importantes en volume. Les cours des coteaux-d'aix-en-provence ont connu des baisses similaires. Cependant, le marché du vrac est ici difficile à suivre. ' Grâce aux importantes agglomérations du département, beaucoup de ventes se font au caveau, explique un producteur. Le marché du vrac ne doit représenté que 35 % du volume de l'appellation. ' Ce marché, petit, est très dispersé, chaque opérateur achetant des volumes peu importants. ' On manque de négoce dans la région ', regrette la présidente du syndicat de l'appellation.De plus, la vente en vrac ne permet pas une valorisation suffisante du produit. Les coteaux-d'aix rosés s'échangeaient entre 500 et 600 F/hl jusqu'à la mi-campagne, puis à 500 F/hl, voir moins ensuite. Une fois en bouteilles, les différences entre côtes-de-provence et coteaux-d'aix sont bien moins évidentes. La cessation d'activité de la Sica des vignerons provençaux, à la veille des vendanges 1997, n'a pas arrangé les choses.Opérateur important sur le marché du vrac, sa faillite a perturbé le marché. Du coup, après les vendanges, s'est tenue la première rencontre interprofessionnelle réunissant des distributeurs, négociants, courtiers et producteurs. Ces derniers souhaitent qu'une véritable politique commerciale pour les marchés du vrac soit mise en place et pour la première, il a été fixé un prix objectif pour la nouvelle récolte, entre 550 et 650 F/hl.Les coteaux-varois se sont échangés, quant à eux, entre 450 et 550 F/hl. Mais cette appellation est elle aussi beaucoup mieux valorisée par la vente directe. Des prix si bas en vrac, pour des rendements de 55 hl/ha, ne peuvent qu'orienter les producteurs vers cette solution.Globalement, la situation est plutôt saine puisque les stocks sont en baisse de 10 à 20 % au 31 août 1997. Le volume de récolte s'annonce faible pour la deuxième année consécutive. Le gel est passé par là. La récolte devrait avoisiner les 60 000 à 65 000 hl, pour un potentiel de 70 000 à 75 000 hl. Faiblesse des stocks, petite récolte, ces disponibilités déficitaires pourraient compromettre certains marchés. Dans les côtes de Provence, le gel entraînerait une perte de récolte d'environ 100 000 hl par rapport aux quatre millésimes précédents qui affichaient 850 000 à 870 000 hl. Pour les exploitations touchées, le manque à gagner est important mais il faut avouer que cette chute permet à la nouvelle campagne, vu la progression des stocks, de démarrer avec des disponibilités normales.Les vins de pays se portent plutôt bien. Ceux du Var ont désormais leur bouteille. Mais les volumes revendiqués dans ce département (350 000 hl) chuteraient de 100 000 hl à la suite du gel. Les disponibilités pour cette campagne s'annoncent en baisse. ' Et les prix commencent à vouloir monter, prévient le président du syndicat des vignerons du Var, Armand Mathieu Resuge. Pour éviter des contrecoups d'une hausse trop importante, on essaie de les orienter vers 380 F/hl en générique. 'En Provence, pays du rosé, le vin rouge se porte très bien. ' Avant, entre rouge et rosé, la différence de prix en vrac était de 120 F/hl, aujourd'hui elle n'est plus que de 40 F/hl ', remarque Pierre Jaudel. ' Depuis deux ou trois ans, la demande croît pour les vins de pays rouges ', ajoute Armand Mathieu Resuge. A Bandol, ' ce phénomène est perceptible depuis dix-huit mois, explique Simone Gravier, présidente de l'appellation. Certains domaines manquent de rouge. Le rosé se vend bien mais on sait qu'il y a des prix à ne pas dépasser. Pour les rouges, ce n'est pas le cas. ' La part des bandols rouges risquent de progresser cette année, le millésime se prêtant mieux à cette couleur. Elle devrait passer de 35 % à 45 %.La Provence est une région touristique mais ce potentiel demeure mal exploité. Cependant, les choses évoluent dans le bon sens. Les coteaux varois ont ouvert au public pour la première année leur maison des vins, située à proximité de l'abbaye royale de La Celle. Les vins de pays du Var ont fait de même à Saint-Maximim. Les professionnels souhaitent profiter des visiteurs drainés par le couvent royal. Le Comité interprofessionnel des vins des côtes de Provence vient, quant à lui, d'éditer une plaquette intitulée ' Tourisme vigneron en côtes de Provence ', destinée aux professionnels du tourisme et aux particuliers. Elle donne par sous-région géographique les adresses de soixante vignerons ayant signé une charte d'accueil et les prestations qu'ils proposent. Le Comité démarrera dès l'an prochain une formation à l'accueil et au marché touristique destinée aux vignerons. D'autre part, il souhaite convaincre les restaurateurs locaux de jouer la carte des vins régionaux.
Les côtes-de-provence rosés marquent le pas après une belle campagne 1995-1996. ' Les prix étaient montés trop haut ', avoue Pierre Jaudel, ancien président du Comité interprofessionnel des vins des côtes de Provence. La campagne 1996-1997 a débuté avec des disponibilités alourdies de 5 %. Les cours du vrac se sont ensuite tassés. Le prix moyen pondéré des rosés était de 740 F/hl en 1996-1997 alors que le millésime 1995 fut en grande partie échangé sur la base de 800 à 850 F/hl!La nouvelle campagne démarre, quant à elle, avec un stock en progression de 90 000 hl par rapport à l'année précédente. ' Ce volume correspond au marché perdu en premier prix dans la grande distribution à la suite des hausses de prix ', commente l'ancien président. Le nouvel élu, Jean-Jacques Bréban, issu du négoce, souhaite aujourd'hui une progression des volumes commercialisés, en développant l'export et en se rapprochant de la grande distribution.Ce tassement des cours n'est pas sans incidence sur les autres appellations régionales, moins importantes en volume. Les cours des coteaux-d'aix-en-provence ont connu des baisses similaires. Cependant, le marché du vrac est ici difficile à suivre. ' Grâce aux importantes agglomérations du département, beaucoup de ventes se font au caveau, explique un producteur. Le marché du vrac ne doit représenté que 35 % du volume de l'appellation. ' Ce marché, petit, est très dispersé, chaque opérateur achetant des volumes peu importants. ' On manque de négoce dans la région ', regrette la présidente du syndicat de l'appellation.De plus, la vente en vrac ne permet pas une valorisation suffisante du produit. Les coteaux-d'aix rosés s'échangeaient entre 500 et 600 F/hl jusqu'à la mi-campagne, puis à 500 F/hl, voir moins ensuite. Une fois en bouteilles, les différences entre côtes-de-provence et coteaux-d'aix sont bien moins évidentes. La cessation d'activité de la Sica des vignerons provençaux, à la veille des vendanges 1997, n'a pas arrangé les choses.Opérateur important sur le marché du vrac, sa faillite a perturbé le marché. Du coup, après les vendanges, s'est tenue la première rencontre interprofessionnelle réunissant des distributeurs, négociants, courtiers et producteurs. Ces derniers souhaitent qu'une véritable politique commerciale pour les marchés du vrac soit mise en place et pour la première, il a été fixé un prix objectif pour la nouvelle récolte, entre 550 et 650 F/hl.Les coteaux-varois se sont échangés, quant à eux, entre 450 et 550 F/hl. Mais cette appellation est elle aussi beaucoup mieux valorisée par la vente directe. Des prix si bas en vrac, pour des rendements de 55 hl/ha, ne peuvent qu'orienter les producteurs vers cette solution.Globalement, la situation est plutôt saine puisque les stocks sont en baisse de 10 à 20 % au 31 août 1997. Le volume de récolte s'annonce faible pour la deuxième année consécutive. Le gel est passé par là. La récolte devrait avoisiner les 60 000 à 65 000 hl, pour un potentiel de 70 000 à 75 000 hl. Faiblesse des stocks, petite récolte, ces disponibilités déficitaires pourraient compromettre certains marchés. Dans les côtes de Provence, le gel entraînerait une perte de récolte d'environ 100 000 hl par rapport aux quatre millésimes précédents qui affichaient 850 000 à 870 000 hl. Pour les exploitations touchées, le manque à gagner est important mais il faut avouer que cette chute permet à la nouvelle campagne, vu la progression des stocks, de démarrer avec des disponibilités normales.Les vins de pays se portent plutôt bien. Ceux du Var ont désormais leur bouteille. Mais les volumes revendiqués dans ce département (350 000 hl) chuteraient de 100 000 hl à la suite du gel. Les disponibilités pour cette campagne s'annoncent en baisse. ' Et les prix commencent à vouloir monter, prévient le président du syndicat des vignerons du Var, Armand Mathieu Resuge. Pour éviter des contrecoups d'une hausse trop importante, on essaie de les orienter vers 380 F/hl en générique. 'En Provence, pays du rosé, le vin rouge se porte très bien. ' Avant, entre rouge et rosé, la différence de prix en vrac était de 120 F/hl, aujourd'hui elle n'est plus que de 40 F/hl ', remarque Pierre Jaudel. ' Depuis deux ou trois ans, la demande croît pour les vins de pays rouges ', ajoute Armand Mathieu Resuge. A Bandol, ' ce phénomène est perceptible depuis dix-huit mois, explique Simone Gravier, présidente de l'appellation. Certains domaines manquent de rouge. Le rosé se vend bien mais on sait qu'il y a des prix à ne pas dépasser. Pour les rouges, ce n'est pas le cas. ' La part des bandols rouges risquent de progresser cette année, le millésime se prêtant mieux à cette couleur. Elle devrait passer de 35 % à 45 %.La Provence est une région touristique mais ce potentiel demeure mal exploité. Cependant, les choses évoluent dans le bon sens. Les coteaux varois ont ouvert au public pour la première année leur maison des vins, située à proximité de l'abbaye royale de La Celle. Les vins de pays du Var ont fait de même à Saint-Maximim. Les professionnels souhaitent profiter des visiteurs drainés par le couvent royal. Le Comité interprofessionnel des vins des côtes de Provence vient, quant à lui, d'éditer une plaquette intitulée ' Tourisme vigneron en côtes de Provence ', destinée aux professionnels du tourisme et aux particuliers. Elle donne par sous-région géographique les adresses de soixante vignerons ayant signé une charte d'accueil et les prestations qu'ils proposent. Le Comité démarrera dès l'an prochain une formation à l'accueil et au marché touristique destinée aux vignerons. D'autre part, il souhaite convaincre les restaurateurs locaux de jouer la carte des vins régionaux.