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La vigne a moins d'avance que l'année dernière

La vigne - n°86 - mars 1998 - page 0

Dans toutes les régions, le mois de février a vu se succéder des périodes de froid et des périodes de redoux, parfois presque printanières! Mais il a surtout été partout exceptionnellement sec : 10 mm en Alsace, 20 mm dans les Pyrénées-Orientales et le Vaucluse... Dans le pays nantais, où les mois de décembre et janvier ont été très pluvieux, cette accalmie est bienvenue. En revanche, dans les régions plus méridionales, les pluies d'hiver risquent d'être insuffisantes pour recharger la réserve hydrique du sol. Contrairement à l'année précédente qui a été exceptionnellement précoce, 1998 ne s'annonce pas trop en avance. On a vu les premiers pleurs à la mi-février en Anjou, en Champagne, dans le Midi, sur les merlots dans le Bordelais. ' Pour l'instant, la vigne ne donne pas beaucoup d'indications sur la précocité de l'année. Toutefois, on peut se repérer au reste de la végétation, les prunus, par exemple, qui ont fleuri avec un retard de quinze jours par rapport à l'année dernière ' explique-t-on à la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique.Dans quelques parcelles des Pyrénées-Orientales et de l'Aude, les bourgeons commencent à gonfler. ' En 1997, le débourrement a eu lieu fin février. Cette année, ce n'est pas le cas et c'est tant mieux, souligne Richard Planas, de la Chambre d'agriculture de l'Aude. Un débourrement trop précoce fait craindre le gel de printemps et n'est pas toujours un facteur de qualité : la maturité n'est pas forcément avancée par la suite. De plus, c'est handicapant pour la production de bois et de plants de vigne. '

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