En 1997, les wineries californiennes ont engrangé les plus hauts revenus de leur histoire. Ils se seraient élevés à 5,9 milliards de dollars (environ 34,9 milliards de francs), selon Gomberg, Fredrikson et Associates qui suit depuis plusieurs années l'industrie vinicole de cet Etat. En 1996, cette agence de consultants les avait évalués à 5,3 milliards de dollars. Les revenus ont donc grimpé de 11 %. Les Californiens ont profité de l'essor du marché du vin aux Etats-Unis qu'ils approvisionnent, à eux seuls, aux trois quarts. En volume, le marché intérieur a progressé de 4 %, atteignant 19,8 Mhl. L'engouement pour les rouges est le moteur de cette croissance. Leurs ventes ont été multipliées par 2,5 au cours des sept dernières années. C'est incontestablement une conséquence de la découverte des bienfaits d'une consommation modérée. Elle stimule les envies des Américains, les incite à boire de plus en plus de vins de qualité et à délaisser les premiers prix. Les wineries ont progressé sur un second tableau. Elles ont vu leurs exportations s'envoler de près de 30 % en volume et en valeur. Là encore, les niveaux atteints sont des records absolus, avec 2,3 Mhl et 425 M de dollars. Les wineries ont réussi de très belles performances au Royaume-Uni, qui est leur premier débouché extérieur (33 % de plus en valeur), au Japon (+ 26 %) et en Allemagne (+ 23 %), troisième et quatrième clients. Leur meilleur score est à Taiwan, qui a multiplié la valeur de ses achats par quatre.