Pour la campagne 1996, nous avons hésité entre un filtre rotatif sous vide et une centrifugeuse. D'une part, le coût de la filtration sous vide est beaucoup plus élevé : pour une consommation électrique équivalente, on doit compter en plus le coût des consommables qui est très important et la perte de moût retenu dans la terre. D'autre part, seule la centrifugation permet des cadences compatibles avec notre thermocompact (12 tr/h). En centrifugation, il est possible de régler l'intensité de la clarification que l'on souhaite par le biais du débit d'alimentation, ce qui est beaucoup plus difficile en filtration sous vide. Nous avons donc choisi d'investir dans une centrifugeuse, capable de traiter des débits de 80 à 100 hl/h. Nous l'utilisons pour la plupart des productions de la cave. Les moûts de thermovinification sont centrifugés à chaud; ils peuvent passer de 1 200 NTU à 400 NTU à l'issue de la centrifugation! Si l'état sanitaire est moyen, la centrifugation donne de bons résultats sur jus oxydés. La centrifugeuse nous a également aidés en 1997, qui était une année à problèmes de filtration, sur les vins. Dès les primeurs, nous avons centrifugé les vins, ce qui nous a permis de faire les filtrations finisseuses sans colmater. A noter que sur les vins, on peut travailler à des débits supérieurs, de l'ordre de 150 hl/h. Pour le confort de travail, la machine est automatisée pour la gestion des bourbes. Elles sont éjectées automatiquement dès que le bol est plein : cela facilite son utilisation et permet d'épargner jusqu'à 30 à 35 % de pertes par rapport à la génération précédente. Les bourbes obtenues, compactes, sont reprises par la distillerie