ImprimerLes distributeurs français occupent un rôle croissant dans la vente du vin. Voici un aperçu de l'organisation de ce circuit de distribution, qui se concentre de mois en mois.
Sur dix bouteilles de vin consommées à domicile, six d'entre elles sont achetées en grande distribution. Ce marché s'avère peu adapté à la majorité des vignerons, compte tenu du volume minimal requis pour être référencé de façon permanente. Les foires aux vins de l'automne et du printemps laissent toutefois entrevoir des opportunités (voir La Vigne, n° 90, page 52), tout comme le référencement en direct auprès d'un ou deux magasins.L'organigramme présenté ci-contre n'est pas exhaustif sur toutes les ramifications de la distribution française. De nombreux petits groupes, affiliés aux principales entreprises, ne figurent pas sur ce tableau. De même, l'actionnariat des distributeurs n'est pas précisé. A ce titre, quelques-uns sont encore des groupes familiaux : Auchan avec la famille Mulliez qui détient presque 90 % du capital, Cora avec la famille Bouriez (59 %), ou encore Promodès avec la famille Halley (42 %).L'organisation des achats diffère selon chaque enseigne. On peut néanmoins les classer en deux catégories : les groupes indépendants (Leclerc, Système U et Intermarché) et les groupes centralisés.Chez les indépendants, chaque adhérent - propriétaire d'un ou plusieurs magasins - choisit sa gamme dans l'offre sélectionnée par sa centrale nationale, puis régionale. Mais il peut également acheter en direct un produit très local. C'est le cas du vin, sur des volumes néanmoins limités.Chez les groupes centralisés, il existe différents niveaux de centralisation. Carrefour constitue le schéma le plus abouti, avec un référencement national appliqué dans ses cent dix sept magasins. La marge de manoeuvre des chefs de rayon est alors très réduite. Même cas de figure, avec quelques nuances, chez Cora, Casino, Monoprix et Promodès (Continent, Champion, Shopi...). Chez Auchan, le fonctionnement est plus souple mais aussi plus flou. Les chefs de rayon disposent d'un réel pouvoir de décision, au sein des gammes choisies par les acheteurs nationaux et régionaux, mais également dans leurs achats en direct.Cet organigramme est amené à évoluer rapidement, au vu des mouvements de concentration que connaît ce secteur : Leclerc et Système U ont conclu une alliance pour leurs achats et leurs marques de distributeurs pourraient devenir communes; Carrefour vient de racheter Comptoirs modernes grâce à une OPA-OPE réussie à la fin de ce mois d'août et lorgne toujours sur Cora. Quant à la saga Promodès-Casino, elle pourrait reprendre...