Que les dégustateurs se rassurent : leur activité n'entraîne pas d'augmentation de l'alcoolémie. Il suffit qu'ils recrachent les vins qu'ils goûtent. Telle est la conclusion d'une étude faite par l'Ensa de Rennes, l'Inra d'Angers et l'Union des oenologues. Les chercheurs de ces organismes ont observé cent vingt-cinq dégustateurs qui devaient juger vingt échantillons différents. Un quart d'heure après la fin de la dégustation, ils n'en ont trouvé qu'un dont l'alcoolémie dépassait la limite légale de 0,5 g/l.Cette personne avalait volontairement une partie des vins qu'elle goûtait.' Les habitudes personnelles sur la façon de recracher plus ou moins totalement sont en cause dans le niveau d'alcoolémie ', notent, dans leur conclusion, les auteurs de l'étude parue dans la Revue française d'oenologie. En revanche, la quantité de vin introduite en bouche lors de chaque prise et le nombre de prises en bouche par échantillon sont sans incidence.