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archiveXML - 1998

Sur 65 000 m², toute l'offre de matériels vitivinicoles

La vigne - n°93 - novembre 1998 - page 0

L'édition 1998 du grand salon bordelais aura lieu du 1 au 4 décembre. Elle viendra clôturer une année globalement bonne pour notre filière. La politique d'accueil des visiteurs est encore améliorée. On peut toutefois regretter un palmarès des oscars ' mou ', avec peu de réelles nouveautés.

Le Sitévinitech 1998 s'annonce sous de bons auspices. Nous en avons l'habitude. C'est le cas depuis plusieurs années, que ce soit pour ce rendez-vous bordelais (les années paires) ou le Sitévi à Montpellier (les années impaires), avec des organisateurs différents. Comment pourrait-il en être autrement alors que notre secteur se porte plutôt bien en France ou chez nos principaux concurrents? ' Nous voulons nous positionner comme le grand salon mondial de la filière vigne et vin ', indiquent les organisateurs.Les chiffres sont là. Le Sitévinitech s'apprête à accueillir 45 000 visiteurs pour 1 000 exposants directs et indirects, le tout sur 65 000 m² d'exposition. L'offre présente sur le salon sera quasi exhaustive : le vinicole représentera 35 % des surfaces, le viticole 34 %, le secteur embouteillage, emballage et conditionnement 24 % (en croissance), et les services 7 %. ' On refuse des exposants, c'est regrettable mais on est complet ', indique le commissaire du salon. Au niveau de la nationalité des exposants, l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne et la Suisse arrivent, dans cet ordre, derrière la France. La quinzaine de pays étrangers exposants occuperont 3 000 m².Comme lors des précédentes éditions, l'ambition du salon n'est plus de drainer un public supplémentaire mais de soigner la qualité de l'accueil : ' Au-delà des volumes, nous souhaitons amener le bon visiteur au bon exposant '. Et cela autant pour les Français que pour les étrangers (4 550 en 1996). Pour ces derniers, qui sont souvent des décideurs, la question de la langue est soignée : l'espagnol, l'allemand, l'anglais et l'italien sont de rigueur. Il est prévu, sur demande, la présentation du salon par un interprète, des documents dans la langue souhaitée, la visite des stands avec une assistance linguistique, la traduction simultanée pour les conférences. ' Rien de pire que d'être bloqué devant un stand à cause de l'obstacle de la langue ', expliquent les organisateurs. Les délégations étrangères qui souhaiteront avant ou après le salon visiter des vignobles (français, espagnols...), se verront concocter des programmes sur-mesure; le but pour eux étant d'optimiser un déplacement souvent lointain. ' Sur ce point, nous changeons carrément de métier mais c'est utile pour la crédibilité internationale d'une telle manifestation. Il faut que cela vaille le coup d'effectuer des milliers de kilomètres. Nous travaillons beaucoup le retour sur investissement, on ne réussit pas un salon en alignant seulement les stands les uns à côté des autres. 'Dans le but de voir les matériels fonctionner en situation, des visites techniques sont désormais possibles sur les propriétés. Il y a deux ans, cette initiative avait été dépassée par le nombre de visiteurs intéressés. Cette année, seize propriétés sont en lice, dans le Médoc, le Saint-Emilionais, les Graves et le Sauternais. Les visites auront lieu de 14 h à 18 h sur inscription (tél. : 05.56.11.99.99.) durant les quatre jours du salon. Le prix comprend le déplacement en bus, la visite et une dégustation.D'une manière générale, quand on demande à un visiteur pourquoi il vient sur un salon technique, l'attrait des nouveautés est toujours mis en avant. Pour cela, les organisateurs du Sitévinitech, comme du Sitévi d'ailleurs, décernent des oscars, présentés dans les pages suivantes. Encore une fois, on dénombre peu de réelles nouveautés. Une soixantaine de dossiers ont été déposés cette année par les exposants avec, au bout, huit oscars décernés et sept citations. ' Lors de la réunion du jury, les débats ont été durs : pour un même matériel, certains proposaient un oscar d'or, d'autres ne voulaient même pas d'une citation ', explique un participant. Peut-être y a-t-il un problème de composition du jury? Ou serait-ce l'absence d'une réelle définition de ce qu'il faut primer : une nouveauté, un prototype, un produit seulement ' intéressant ' parce qu'il préserve l'environnement ou présente une bonne ergonomie de travail? ' En prenant le terme ' nouveauté ' au sens strict, il n'y aurait peut-être pas eu un seul oscar ', avance-t-on. Cela amène une question de fond : alors que la filière se porte bien, les constructeurs ne seraient-ils pas assez dynamiques? En période de vaches grasses, est-on moins imaginatif?

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