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Cru bourgeois , l'éternelle discorde

La vigne - n°99 - mai 1999 - page 0

Lorsqu'en 1990, des vignerons de Blaye (nord-est de la Gironde) créent le Syndicat des crus bourgeois des premières côtes de Blaye, les Médocains (nord-ouest) voient rouge, considérant que cette mention est une exclusivité du Médoc. A l'époque, le Syndicat des premières côtes de Blaye refuse de prendre position. Ce n'est qu'en 1991 qu'a lieu la première prise de bec entre les Blayais. A l'origine : une communication des vignerons utilisant la mention ' crus bourgeois ' laisse entendre qu'ils sont meilleurs que leurs homologues ' sans mention '. Jugée cavalière, cette stratégie marketing est pardonnée après la promesse de ne pas recommencer. Du côté médocain, on préfère porter le litige devant les tribunaux. Ces derniers jugent, en 1996, que la mention ' cru bourgeois ' n'est pas une exclusivité du Médoc, mais un terme utilisé dans l'ensemble de la Gironde pour désigner des domaines ayant eu droit à la fameuse dénomination. Cette décision consacre la valeur historique de la mention. L'affaire close juridiquement, pourrait bien rebondir politiquement. En effet, les utilisateurs de la mention refont preuve d'une communication pas vraiment fair play vis-à-vis de leurs confrères blayais, ce qui a amené une précision du président des côtes de Blaye dans un communiqué : ' Les mentions 'cru bourgeois', '1er cru bourgeois' ou 'cru artisans', utilisées par quelques adhérents de notre syndicat viticole, ne peuvent être considérées comme une distinction qualitative. Il s'agit d'une autoproclamation de certains viticulteurs recherchant une valorisation commerciale '.

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