La confusion sexuelle ne cesse de prendre de l'essor. En Champagne, elle protègera 3 000 ha contre les tordeuses, à Bordeaux et dans le Val-de-Loire 3 000 ha également et 1 000 ha en Bourgogne. De plus en plus de vignerons se laissent convaincre par cette méthode propre qui séduit leur clientèle. Mais ils sont aussi nombreux à trouver l'addition salée et à reprocher à BASF de profiter de sa situation de monopole. Bien des utilisateurs estiment que les prix devraient chuter, compte tenu du développement rapide des surfaces protégées. La firme est seule à proposer cette méthode de lutte avec ses produits Rak 1, Rak 2 et Rak 1 + 2.Le coût du traitement contre la cochylis se situe autour de 1 000 à 1 100 F/ha ; pour lutter contre la cochylis et l'eudémis, il faut compter 1 500 F/ha. ' BASF ferait une bonne opération en baissant ses prix dans les années qui viennent, estime un distributeur champenois. Il y a actuellement un engouement pour la confusion sexuelle. Si les prix se démocratisaient, cela pourrait servir ses antioïdiums et ses antimildious. ' Mais l'industriel ne semble pas prêt à revoir son tarif, en tout cas dans l'immédiat. ' Nous ne serons jamais dans l'ordre de prix d'un insecticide classique, avertit un responsable du marketing. La technique de production des Rak n'est pas industrialisée. De ce fait, il est difficile de baisser le coût pour l'utilisateur. Cependant, la confusion sexuelle intéresse BASF. Nous continuons de la travailler et nous voulons la développer. ' Et lorsqu'on lui reproche de profiter d'une situation de monopole, il répond qu'il n'en est rien. ' La preuve : à l'étranger, nous avons des concurrents; ils sont au même niveau de tarif que nous. '