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archiveXML - 1999

L'Etat ne finance pas assez la recherche.

La vigne - n°100 - juin 1999 - page 0

Les pouvoirs publics n'ont pas de doctrine claire en matière de recherche en alcoologie. Les rapports se succèdent (Roques...) mais il y a peu d'actions. Cela va peut-être changer... Ce ne sont pas des rapports qu'il nous faut mais une volonté politique et de l'argent! On oriente beaucoup les crédits sur le Sida ou la drogue - ce qui est une bonne chose - mais si on voulait garder les proportions, il faudrait beaucoup plus travailler sur l'alcool et le tabac. Or, le budget de la recherche en alcoologie en France est de l'ordre de 20 millions de F par an. Elle n'est pas considérée dans notre pays. Cela ne fait pas sérieux, certains découragent même les étudiants candidats à des thèses.La problématique de l'alcool n'est pas assez enseignée dans les facultés de médecine. Il n'y a aucun travail épidémiologique sérieux en France. La santé publique est défaillante.Du coup, nous avons peu de certitudes sur l'alcool, ses effets réels, le nombre de malades... Presque tout est sujet à contestation tant sur le plan médical qu'au niveau des sciences humaines. Nous avons plus de questions que de réponses : on parle de 1,5 à 2 millions d'alcooliques en France, mais comment compte-t-on car, personnellement, je ne sais pas ce qu'est un alcoolique...(1) Jacques Weil est professeur à la faculté de médecine de Tours. Il est membre de l'Institut de recherches scientifiques sur les boissons (Ireb), organisme regroupant des entreprises de la filière alcool, qui financent une recherche indépendante.

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