Dans trois ans, le cuivre sera interdit en agriculture biologique. Or, à ce jour, personne n'a trouvé d'autre remède pour combattre le mildiou.
Le cuivre est en sursis. Selon un règlement européen paru en juillet 1997 (n° 1 488/97), il sera exclu de l'agriculture biologique après le 31 mars 2002. De plus, cette échéance devrait être précédée par l'adoption, avant le 30 juin, de restrictions d'utilisation. Le Danemark aurait déjà fait part de son souhait de voir les produits cupriques interdits sur toutes les cultures, à l'exception de la vigne pour laquelle il estime que l'on devrait se contenter de 2 kg de cuivre métal par ha/an. A ce niveau-là, autant laisser le mildiou tranquille. ' En dessous de 3 à 5 kg/ha/an, on risque de rencontrer de graves problèmes, souligne Jacques Rousseau, du Civam bio du Languedoc-Roussillon. Selon la pression du mildiou, les vignerons utilisent 7 à 15 kg/ha/an. 'Cet organisme recherche d'autres remèdes, avec l'ITV et l'Institut technique de l'agriculture biologique (Itab). ' Nous n'avons pas trouvé de produit alternatif efficace ', déplore Jacques Rousseau. ' Tant que l'on n'aura rien d'autre, on continuera avec le cuivre ', annonce-t-on au bureau des labels et des certificats de produits du ministère de l'Agriculture. Au cours des négociations européennes, ce bureau garanti que la France défendra l'utilisation du premier des antimildious.