La Nouvelle-Zélande représente 0,2% de la production mondiale et 1% de celle du Nouveau Monde. A l'exportation, le Royaume-Uni est le premier client des vins néo-zélandais.
Avec un vignoble de moins de 10 000 ha et une production d'environ 610 000 hl en 1999, la Nouvelle-Zélande reste un petit pays viticole (voir La Vigne d'octobre 1999, page 100). Elle ne représente que 0,2% de la production mondiale de vin et 1% de celle des pays du Nouveau Monde. Mais sa croissance est rapide. La surface de vignes a augmenté de 25% entre 1995 et 1999 et le vignoble en production devrait se situer à 13 000 ha en 2003, contre un peu plus de 8 000 ha aujourd'hui.Les plantations se concentrent sur trois variétés : le sauvignon blanc, le chardonnay et le pinot noir. En 1999, les deux premiers cépages ont produit respectivement 20 000 et 17 000 tonnes (t). Le muller-thurgau, qui était le cépage phare du pays il y a dix ans, baisse chaque année : 9 000 t en 1999, contre 21 000 t en 1989. Toutes les autres variétés produisent moins de 5 000 t par an.Avec 79 700 t de raisin, la récolte 1999 est la plus importante que la Nouvelle-Zélande ait jamais connue. Le Wine Institute constate d'ailleurs une hausse de 36% de la production du cépage le plus exporté, le sauvignon blanc. 1999 est décidément une année de records puisque les exportations, entre juillet 1998 et juin 1999, ont dépassé 160 000 hl pour une valeur de 125 millions de dollars néo-zélandais, soit une hausse de 10% en volume et 28% en valeur. L'exportation représente aujourd'hui 30% des ventes de vin néo-zélandais, contre 6% il y a dix ans... La tendance générale observée au cours de la décennie 90 se confirme en 1999 : les exportations progressent plus rapidement en valeur qu'en volume. En effet, cette demande croissante concerne surtout des vins haut de gamme.Selon les prévisions, les exportations atteindront 275 millions de dollars néo-zélandais en 2003. L'augmentation rapide de la production des vins de cépages devrait permettre aux professionnels locaux de satisfaire la demande, mais également de mener une politique commerciale plus agressive.Pour cela, ils s'appuient sur une politique de marque. Il en existe plusieurs, dont la plus générique 'New Zeland Wine' a, semble-t-il, reçu un bon accueil sur les marchés étrangers. Le premier client de la Nouvelle-Zélande est le Royaume-Uni (90 000 hl), suivi par l'Australie (20 000 hl) et les Etats-Unis (15 000 hl). Mais si les choses se passent bien à l'export, les vins néo-zélandais ont des difficultés à se maintenir dans leur propre pays en raison de la concurrence acharnée de leur voisin australien.Avec 358 000 hl, les vins néo-zélandais ne représentent que 57% des ventes sur le marché domestique. Sur 279 000 hl importés entre juillet 1998 et juin 1999, 207 00 hl proviennent d'Australie. Les Australiens semblent particulièrement agressifs sur la catégorie de moins de 10 $NZ tandis que les producteurs néo-zélandais cherchent à se spécialiser sur des vins haut de gamme.1 dollar néo-zélandais = 3,50 francs français