En 2002, l'autorisation de mise en décharge sera restreinte. L'étude des filières de valorisation des déchets de vinification est en cours.
L'étude Eco-Champ' a pour objectif d'évaluer le gisement de déchets rejetés lors de l'élaboration du champagne. Lancée pour la campagne 1997-1998 pour une période de trois ans, elle entre dans sa dernière phase concernant la restitution des résultats obtenus. L'ITV, l'Ademe, l'interprofession champenoise, l'agence de l'eau et la chambre d'agriculture de la Marne collaborent au projet.Au cours des deux premières années d'étude, des données ont été collectées selon deux approches complémentaires. D'un côté, on a suivi les résidus et les déchets de six caves témoins représentatives de la Champagne. Les données ont été établies à partir de pesées des déchets et des résidus et en fonction des factures d'approvisionnement. L'autre approche auprès des vendeurs de produits et des divers matériaux de conditionnement et d'emballage a donné une idée globale au niveau de la Champagne. On a ainsi évalué les quantités de déchets rejetés en moyenne sur cette région.La deuxième partie a porté sur l'étude des filières de collecte et de valorisation des déchets. Concernant les résidus de vinification, les jus de détartrage sont pris en charge gratuitement par la société Faure. Le problème du devenir des médias filtrants reste plus préoccupant car il n'existe pas de solution technique satisfaisante. Pour les déchets d'emballages (housses, obturateurs, capsules, cartons intercalaires...) les filières de valorisation énergétique (production d'énergie) ou matière (recyclage) existent. Reste à savoir comment s'organise la collecte et qui la finance.La réflexion en cours est d'autant plus importante que les mises en décharge seront strictement limitées dès 2002. Dans le parc naturel régional naturel de la montagne de Reims, plusieurs initiatives ont déjà été prises. Les housses plastiques sont collectées depuis plus de dix ans, les capsules et les bidules depuis cette année par le biais de quarante conteneurs. Le parc assume l'organisation et le coût de la collecte, puis revend les déchets et l'opération s'autofinance.Une autre étude sur la collecte et la valorisation des emballages de produits phytosanitaires devrait maintenant voir le jour afin de prendre la totalité des déchets vitivinicoles en compte.