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archiveXML - 1999

Fronton sème... et récolte

La vigne - n°105 - décembre 1999 - page 0

Les ventes de vin de Fronton se portent bien. Ce vignoble du Sud-Ouest de 2 400 ha, au nord de Toulouse (Haute-Garonne), récolte les fruits de plusieurs années de 'calage' technique et de promotion originale. Si les ventes étaient de 60 000 hl en 1993, elles ont bondi à 110 000 hl en 1998 et les premières estimations pour 1999 donnent un chiffre équivalent. Sur la même période, le prix moyen en vrac est passé de 450 à 625 F/hl, celui de la bouteille à 23-30 F. Trois coopératives totalisent la moitié des volumes et il y a cinquante producteurs embouteilleurs. L'originalité des vins de Fronton (80% en rouges et 20% en rosés), c'est la négrette, un cépage qui n'est plus cultivé nulle part ailleurs au monde. Le décret d'appellation en impose de 50 à 70%, les cépages complémentaires (surtout cabernet sauvignon et syrah) faisant le solde. 'La négrette est un cépage précoce, structuré et aromatique, mais capricieux. Sur le plan commercial, c'est un avantage concurrentiel : il est une originalité', commente un responsable. Le fronton est historiquement consommé dans la région de Toulouse, (50% des ventes actuelles), mais cette proportion tend à diminuer. Avec l'entrée de Fronton (où il y a un syndicat et une interprofession) au sein de l'interprofession des vins du Sud-Ouest en janvier dernier, on espère une communication plus large en France et à l'exportation.Déjà sur le plan promotionnel, on se souvient d'initiatives originales : une édition en rose de La Dépêche du Midi (quotidien régional) en 1994 pour la sortie des rosés ; l'affichage de 1 000 curriculums de jeunes demandeurs d'emploi sur 1 million de bouteilles en 1995 ; la participation à des projets de jeunes créateurs d'entreprise en 1998. D'où le slogan de communication choisi par ce vignoble, 'L'effronté'. Pour assurer la qualité des vins mis sur le marché, tous les participants aux jurys d'agrément sont formés depuis six ans. En 1998, le taux de refus fut de 4,5% (pour 1% de moyenne nationale). Depuis deux ans, à partir du deuxième passage, le prélèvement des échantillons s'opère cuve par cuve. Enfin, le suivi en aval est prévu début 2000 dans le cadre de la nouvelle interprofession. 1999 s'annonce comme l'un des meilleurs millésimes de la décennie.

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