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DOSSIER - Export : Réussir ses premiers pas

« Mon rosé doux plaît en Belgique »

La vigne - n°252 - avril 2013 - page 29

Après une première expédition en Belgique, Jérôme Soriano, à Fronton, en Haute- Garonne, convoite le marché américain qu'il espère séduire avec ses vins originaux.

Deux mois après sa participation à Sud-Ouest découverte à Toulouse, en Haute-Garonne, les 18 et 19 avril 2012, la commande est tombée. Séduit par son rosé doux, un Belge avait réservé 300 bouteilles lors de cette convention d'affaires dédiée aux produits agroalimentaires de la région. Mi-juin, il confirme sa réservation et commande 300 bouteilles supplémentaires. « Il est venu les enlever au domaine, sourit Jérôme Soriano, à la tête du château Joliet, à Fronton, (16 ha, 60 000 cols). Il est caviste près de Bruxelles. Régulièrement, il vient en France pour reconstituer son stock. »

Avec Marie-Ange, son épouse, il rachète le château en 2010. Les ventes à l'export sont inexistantes. Aussi, lorsque l'interprofession des vins du Sud-Ouest leur propose de participer à la convention d'affaire, ils acceptent. Allemands, Anglais, Tchèques, Belges… Jérôme Soriano rencontre une dizaine d'importateurs en deux jours. « Nous les avons tous recontactés par mail. » Seul le Belge a commandé. La typicité des vins l'a séduit. Il a acheté les deux frontons rouges du château, le blanc et le rosé doux IGP Comté Tolosan.

Le dernier week-end de novembre, il a invité le vigneron à présenter ses vins à ses clients, avec d'autres vignerons du Sud-Ouest ainsi qu'avec des Savoyards et des Italiens. Enrichissant ! Une nouvelle commande est prévue ce printemps.

Cibler un ou deux États

Aujourd'hui, Jérôme Soriano veut prospecter les États-Unis. Un couple d'Américains lui a expliqué qu'avec Clin d'OEil, son fronton 100 % négrette, cépage méconnu outre-Atlantique, il pouvait susciter l'intérêt. « Pareil pour mon rosé doux à base de muscat. Aux États-Unis, la variété est en vogue ! »

Autre atout : le rapport qualité prix de ses vins, entre 5 et 10 euros au domaine. Il a donc rallié la commission export des vignerons indépendants du Sud-Ouest, nouvellement créée. Des producteurs aguerris à l'export donnent des conseils à ceux qui démarrent. Ils lui ont recommandé de cibler un ou deux États afin de ne pas se disperser et de se procurer des listes d'importateurs auprès d'Ubifrance. L'aventure peut commencer.

Cet article fait partie du dossier Export : Réussir ses premiers pas

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