Le fénoxycarbe assure régulièrement une bonne protection contre la cochylis en Bourgogne et en Beaujolais. Le flufénoxuron serait efficace contre la cicadelle de la flavescence dorée.
La cinquième conférence internationale sur les ravageurs en agriculture se tenait les 7, 8 et 9 décembre derniers à Montpellier. Pour la vigne, différents thèmes ont été abordés. Une étude menée en Bourgogne et en Beaujolais sur cinq campagnes a permis de caractériser les performances de plusieurs spécialités sur la cochylis. Des différences significatives ont été notées. Parmi les neuf produits testés, le fénoxycarbe (Insegar) assure régulièrement la meilleure protection. Des travaux sur le positionnement optimal et la persistance réelle des produits devraient être bientôt mis en place.Au rayon des produits de traitement, DuPont de Nemours présentait un nouvel insecticide, dont le dossier d'homologation sera déposé cette année. Sa matière active, l'indoxacarb, agit sur l'eudémis, la cochylis, la pyrale, la cicadelle verte et la cicadelle des grillures. Cyanamid Agro et l'Inra de Dijon montraient l'intérêt du flufénoxuron (Cascade) pour lutter contre la cicadelle de la flavescence dorée. Il semble en effet que ce produit, par des effets de préoviposition, ovicides directs et larvicides, permette de maintenir cette cicadelle à un faible niveau de population. Des résultats contestés par un participant venu du Roussillon.L'Inra et la faculté d'oenologie de Bordeaux présentaient une étude sur les émissions volatiles par une fleur de cabernet sauvignon au cours de la journée. Des variations quantitatives ont été observées et les chercheurs souhaitent désormais étudier s'il existe une relation - et laquelle - entre ces émissions et les variations de comportement de la femelle de l'eudémis.Enfin, Les équipes de l'ITV de Beaune et de l'Inra de Montpellier ont présenté leurs travaux sur la colonisation des parcelles par les acariens prédateurs. Nous y reviendrons dans un prochain numéro de La Vigne.