C'est au Journal officiel des Communautés européennes du 14 juillet dernier qu'est paru le règlement (n° 1493/1999, du 17 mai) portant sur l'OCM (organisation commune du marché) vitivinicole. Il est le résultat de plusieurs années de négociations et marque un tournant dans l'approche de notre filière par les instances européennes: moins de malthusianisme et d'intervention sur les marchés et plus d'ouverture au monde. D'une position recroquevillée, on passe à une stratégie plus expansionniste, notamment grâce à des plantations. Il faut dire que, partout dans le monde, on plante de la vigne et que les perspectives du secteur sont bonnes. Fait rare, ce texte a été accueilli par un satisfecit général de la profession, les priorités françaises dans la négociation ayant été acceptées. Il s'agit du lâchage de lest sur le front des plantations, de l'aide renforcée à la restructuration du vignoble, de la reconnaissance de la fonction des interprofessions, de l'interdiction de vinifier dans l'Union des moûts de pays tiers et, enfin, du maintien d'un dispositif allégé d'intervention sur le marché grâce à une distillation de crise. La mise en place de ce nouveau texte est prévu pour le 1er août prochain, désormais date du début des campagnes viticoles (et non plus le 1er septembre). Pendant tout le second semestre de 1999, et encore en ce début d'année 2000, des discussions ont lieu pour mettre au point les six règlements d'application prévus. '90% des mesures sont dans l'entonnoir', explique un proche du dossier. Rappelons qu'après le Portugal (1er semestre), c'est la France qui aura la présidence de l'Union à partir du 1er juillet 2000.