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Les chaînes habillent tous les effervescents

La vigne - n°107 - février 2000 - page 0

L'exercice imposé par la multiplication des éléments de l'habillage et la diversité des flaconnages a poussé les Champenois à rechercher un matériel toujours plus précis.

De la chaîne décomposée, avec du matériel de table et des opérations manuelles, aux systèmes semi ou complètement automatisés, monoblocs ou en ligne, toute une gamme répond aux différents segments de marché. Le verre comportant rarement un cran de repérage, la personnalisation de plus en plus répandue des coiffes pose, dès le capsulage, le problème de l'orientation de la bouteille. En effet, la formation des quatre plis caractéristiques de la capsule des bouteilles de vins à bulles doit respecter le centrage de la marque.Une mire, ou faisceaux lumineux, équipe les premiers groupes d'habillage Dékomat. Le constructeur de Oiry (Marne) travaille surtout pour les vignerons et dispose, sur le reste de sa gamme, de cellules photoélectriques qui vont lire un spot de repérage situé sur la capsule. Le tout est de bien distinguer le contraste entre le repère et le fond. Certains vernis, trop brillants, annulent cet effet de contraste. A la traditionnelle lumière verte ou rouge, Simes, à Ay-Champagne (Marne), a préféré substituer, à prix égal, une cellule à lumière blanche. 'Elle est couplée avec un système d'autofocus, mesurant la durée du signal, et évite ainsi la confusion entre le spot et un défaut (reflet ou plissage)', indique Bruno Vallart, chez Simes. La marque Nortan, distribuée par Simes, propose un réglage automatique par carte électronique.Quitte à remonter au capsulier lui-même, Technique embouteillage packaging (TEP), à Bezannes (Marne), oriente ses clients vers des produits qui ne comporteront pas de difficultés de lisibilité avec des moyens standards. 'On peut tout résoudre par la technique, reconnaît Xavier Istasse, mais le temps de réglage et le prix sont alors en rapport!' L'entreprise de Bezannes reste fidèle aux cellules photoélectriques traditionnelles. 'En théorie, la fibre optique donnerait le meilleur résultat, reprend Xavier Istasse. Cependant, l'irrégularité de la partie conique de la bouteille n'autorise pas le développement de cette grande précision.' Le réglage peut être manuel. L'option auto-réglage, avec mémorisation du contraste à chaque bouteille, est quasi généralisée. Le choix de la carte électronique est aussi possible.Pour améliorer la précision et limiter la rotation de la bouteille à un demi-tour, chez Dumont (marque MEB), à Epernay (Marne), on demande aux clients des capsules avec un deuxième spot sur la face opposée. Pour les cadences élevées, au-delà de 1 500 bouteilles par heure, les étoiles du carrousel sont munies de pinces pour un meilleur maintien des bouteilles. Citons encore le Twin spot, proposé par Sparflex à Epernay, un double repère codé situé à la base de la coiffe, qui fonctionne avec un boîtier de lecture particulier et évite les erreurs de repérage.Le moteur pas à pas, utilisé dans l'aéronautique, entre dans les chaînes d'habillage. Il permet une précision au degré près et offre une grande souplesse. Chez TEP, seul le capsulateur (marque Robino & Galandrino) en est équipé systématiquement. Pour l'étiqueteuse (marque Kosme), la phase d'orientation fait appel à un moteur classique à embrayage-frein. Durant la phase de l'habillage, les sellettes font appel à un système de rotation mécanique (galets et came). 'Avec des grandes vitesses, la précision est plus aléatoire du fait d'une inertie plus importante, précise Xavier Istasse, un problème résolu par un système de double rotation.' Chez Simes, capsulateur et étiqueteuse utilisent le moteur pas à pas. 'Nous visons une précision au millimètre près, indique Bruno Vallart. Cela passe également, pour le tambour à pinces, par le choix d'un arbre cannelé, moins usant qu'un lisse, ou des cellules photoélectriques fixées directement sur l'axe de la tulipe. Pour assurer un contrôle maximum, une caméra en sortie de chaîne peut permettre d'éliminer les bouteilles hors normes.'Plus cher en consommable que la colle mais plus souple, plus réactif et sans contraintes pour la mise en route et le nettoyage, l'adhésif correspond bien d'habillage et de flaconnage spéciaux, notamment du vignoble. A Leuvrigny (Marne), Mecamarc a résolu le problème de fermeture de la collerette en brevetant un système de dépose par le centre.'Un système d'approche rapide et de positionnement à vitesse lente de la bouteille permet une précision de l'ordre d'un millimètre', indique Antonio Nabais.Les grandes maisons ont, d'un côté, des lignes principales, avec une productivité maximale et un équipement standard, de l'autre, la ligne 'détail' qui traite tous les types de bouteilles. Le rapport prix/cadence n'est évidemment pas le même. Une coopérative habillant une partie des bouteilles pour ses adhérents peut rechercher sur une même machine deux ou trois postes à colle et autant en adhésif. La rapidité de changement d'outillage est un critère de choix, tout comme le coût de la maintenance des chaînes, notamment avec l'électronique.

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