ImprimerC'est dans un contexte totalement euphorique qu'a eu lieu le salon des techniques champenoises, à Epernay, du 8 au 12 juin. Les vendeurs de matériel se frottent les mains.
C'est notre meilleur Viteff depuis longtemps, lançait un exposant. 'Nous avons fait en une journée le chiffre d'affaires d'un Viteff', renchérit un autre. Bref, les vignerons investissent et les exposants se frottent les mains. A l'approche de l'an 2000, les affaires sont bonnes. Il faut préparer ce réveillon historique : coffrets particuliers, verres sérigraphiés et bouteilles spéciales étaient au rendez-vous. Les spécialistes de l'habillage des bouteilles ont fait des efforts pour que les flacons soient beaux. Ceux déployés par Techniques embouteillage packaging ont d'ailleurs été récompensés par le deuxième prix du concours à l'innovation en oenologie. Cette entreprise, basée à Bezannes (Marne), a conçu un système qui positionne correctement les capsules courtes sur les bouteilles. ' Ces capsules ne portant pas sur le col de la bouteille, d'habitude, elles se mettent de biais et sont ensuite mal pliées. ' explique-t-on.La société Simes, à Ay-Champagne (Marne), présentait un équipement permettant d'habiller complètement la bouteille avec une très grande précision dans les repérages. Elle proposait également un encolleur de goulot d'une conception nouvelle : de l'air tourbillonnant transporte la colle jusqu'au verre. L'encollage se réalise alors sans salissure. Cette machine coûte un peu moins de 50 000 F.L'entreprise Dumont, à Epernay, a adapté les têtes de capsulages à des cols de bouteille fins et à des coiffes très longues. ' On s'adapte à l'effet 2000 ', commente un commercial. Pour habiller correctement des jéroboams ou des mathusalems, Simes loue une machine à capsuler spéciale. Dekomat, à Oiry (Marne), commercialise une capsuleuse de table. Le pliage et le lissage de la coiffe se réalisent en une opération. Cette société, tout comme Dumont, a tenté de rendre plus silencieuses les laveuses-sécheuses de bouteilles.Pour que la capsule, une fois déchirée, reste belle, Péchiney emballage alimentaire propose une coiffe de surbouchage à ouverture facile, coiffe récompensée par le troisième prix en oenologie du concours à l'innovation. Péchiney propose également des coiffes à tête transparente pour mettre en valeur la plaque de muselet.Le premier prix en oenologie a été décerné à OEno innovation, une société d'Epernay qui propose un système évitant le gaspillage d'eau lors du rinçage des cuves. Rinçage Eco est un boîtier apte à commander l'ouverture et la fermeture d'une électrovanne, sans l'intervention d'un caviste.Jean-Marie Quénardel, le ' père ' des Viti labels, et sa nouvelle société, Européenne de constructions viticoles à Montmort-Lucy (Marne), ont décroché le premier prix en viticulture pour l'ECV 30, un enjambeur à deux roues directrices et motrices sur la même ligne. Cet engin de 500 kg coûte environ 100 000 F hors taxes. Le second prix a été attribué à la société Bécu brûleur gaz, à Mouvaux (Nord), pour 2B Gaz, un système de brûleur au gaz, non polluant, pour protéger les vignes du gel.Le prix spécial du jury a été décerné aux établissements Robert Ravillon pour le Dosatron (La Vigne n° 100, page 78).Prochain rendez-vous pour le Viteff : l'an 2000. Au XXIe siècle, le salon des techniques champenoises aura lieu les années paires et accueillera, espérons-le, un peu plus de visiteurs étrangers.