La France doit-elle fixer des limites maximales de résidus pour le vin?

Aujourd'hui, les seules limites maximales de résidus (LMR) officielles sont celles fixées pour le raisin. Par défaut, on les applique au vin. Au sein de l'OIV (Office international de la vigne et du vin), des experts ont travaillé sur la mise en place de LMR vin. Mais par manque de transparence sur les niveaux de résidus retrouvés dans les différents pays, il était difficile de faire avancer le dossier. Les enquêtes, menées en France par la Protection des végétaux sur les résidus de phytos, montrent que les molécules détectées sur le raisin ne se retrouvent pas forcément dans le vin. Une LMR vin semble donc plus logique qu'une LMR raisin appliquée au vin. Néanmoins, alors que l'OIV travaille au niveau international et que l'Union européenne planche sur des normes communautaires, est-ce à la France de prendre les devants en fixant des LMR vin? Un projet de décret, listant trente-cinq matières actives avec leur teneur maximale admissible dans le vin, a été rédigé en 1999. Pour l'instant, il n'a pas encore été publié au Journal officiel et reste en discussion.