L'Alsace est l'une des rares régions d'appellation françaises à avoir progressé en volume à l'export en 1999. Parmi les meilleures performances, les Pays-Bas enregistrent +14% en volume (8,2 millions de cols) et +17% en valeur (122,2 MF). Ce pays devient le premier marché étranger des vins tranquilles d'Alsace, damant ainsi le pion à l'Allemagne. 'Toutefois, si l'on prend en compte l'ensemble de la production alsacienne (vins tranquilles et crémants), les Allemands restent en tête, en terme de volumes exportés', observe Jean-Louis Vezien, directeur du Comité interprofessionnel des vins d'Alsace.
Avec un PIB par habitant de 45 500 florins (20 647 euros), les Pays-Bas font partie des Etats européens les plus prospères. Selon le CFCE, en 1998, la consommation moyenne par habitant a atteint 18,4 l (+5% par rapport à 1997). Les femmes consomment plus que les hommes. Si près de 75% des Néerlandais préfèrent le rouge, ils consomment néanmoins de plus en plus de blancs.
'Ce marché traditionnel a fait l'objet d'un regain d'investissements', note Jean-Louis Vezien. Les stratégies de partenariat avec des opérateurs locaux commencent à payer: actions menées de concert avec les producteurs d'asperges de Limburg et avec l'interprofession du poisson néerlandais.
La part de la restauration hors domicile, bien que minoritaire, progresse constamment dans les dépenses des ménages. Le créneau du CHR est donc à travailler. Ce que font déjà certains opérateurs alsaciens: 'Au printemps, les asperges sont sur toutes les tables. C'est l'occasion pour nous de mener, auprès de nos acheteurs, des opérations de promotion sur le pinot blanc et le muscat sec d'Alsace', explique Eric Beuchot, directeur commercial du groupe Bestheim.