Tirée par les bons résultats du crémant, l'Alsace remonte la pente. Le riesling est à 10 F/l, le sylvaner à 7,50 F/l.
Comme le montrent les résultats économiques de 1999, cette fin de siècle profite aux vins alsaciens: le crémant a progressé de façon spectaculaire (20,3%), bénéficiant de l'effet réveillon du siècle, comme le champagne. Les vins tranquilles ont augmenté de 4,1% en volume. Globalement, l'exportation a mieux marché (+9,1%) que le national (+4,9%). A l'international, on note un changement: les Pays-Bas passent en tête, devant l'Allemagne. Est-ce à dire que le meilleur est passé et que la croissance alsacienne va se ralentir? A l'interprofession, on espère bien que non. 'Les bons résultats du crémant (14% de la production alsacienne) se sont confirmés en décembre, avec une augmentation des ventes de 36,3%', explique Jean-Louis Vezien, directeur du Civa (Comité interprofessionnel des vins d'Alsace).Autre élément encourageant: les indicateurs sont au vert sur le début de l'année 2000. Au 31 décembre 1999, l'estimation des stocks effectuée par le Civa indique des niveaux comparables à ceux de 1998. 'Globalement, le rapport disponibilités/utilisations est à la baisse, ce qui est rassurant', poursuit l'analyste. Par ailleurs, le marché du vrac (1/6e de la commercialisation) reste actif. 'Entre mi-décembre 1999 et mi-février 2000, les volumes progressent de 13%. Les cours sont globalement plus élevés qu'à la même période l'an passé, sauf pour le gewurztraminer qui reste stable', indique le Civa.Une fois revenu à des prix normaux (18,43 F/l), ce cépage semble avoir enrayé sa chute. Le riesling est proche de 10 F/l, le sylvaner s'échange, en moyenne, à 7,50 F/l. 'Ces deux marchés retrouvent leur équilibre, avec des volumes plus en phase avec la demande, constate un négociant. On a arraché du sylvaner, ce qui a assaini le marché. On plante du pinot gris car ce cépage marche bien. Attention à ne pas aller trop vite, sinon on connaîtra les mêmes problèmes que par le passé.'