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Le champagne à Londres (1801)

La vigne - n°110 - mai 2000 - page 0

L'accès auprès des grands seigneurs est de la plus grande difficulté et ne peut s'obtenir que par la voie de stewarts, sommeliers et premiers domestiques et ceux-ci ne sont à fléchir qu'à prix d'argent, à moins qu'on ne soit directement recommandé par un autre seigneur... En général, ces grands seigneurs ne sont pas prompts payeurs. Les vins de Champagne ne sont principalement bus en Angleterre que par la noblesse et les négociants du plus haut parage qui vivent ce qu'on appelle en style, ce vin étant considéré le premier et le plus fin, comme aussi il est le plus cher.On n'y veut que ce que nous avons de plus fin en Craimant (Cramant), Sillery et Ay. L'on veut un vin sec, point de liquoreux, point de grand mousseux, un vin qui, sans être âpre, se fasse sentir au palais, chauffe la poitrine, ait beaucoup de montant et de feu... Nos vins sont très estimés en ce pays: quelques bouteilles de champagne sont le plus grand cadeau que l'on puisse faire. Aussi n'y fait-on que très rarement des excès. Il se sert habituellement entre le premier et le second service et il n'est pas fréquent que l'on en donne à un convive plus d'un petit verre à pied...(Voyageur Louis Bohne, cité par M. Etienne, Veuve Clicquot Ponsardin, p. 241)

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