La flavescence dorée représente un danger pour l'agriculture biologique, d'autant plus que le Languedoc-Roussillon, où la maladie demeure très présente, est la première région productrice de vins bio en France. Depuis 1999, des produits à base de roténone sont homologués pour lutter contre la cicadelle vectrice. Cependant, ces insecticides d'origine naturelle ont une efficacité limitée. Si la population est faible et si les mesures prophylactiques sont menées de manière sérieuse, la roténone permet de maintenir la situation. 'Mais dès que la population de cicadelles est élevée et que la flavescence dorée est proche, c'est plus difficile à gérer', explique Jean-Michel Rieux, du Civam bio Languedoc-Roussillon.Les mesures prophylactiques consistent à appliquer de l'huile blanche l'hiver, qui élimine une partie des oeufs, et à épamprer dès le mois d'avril afin de gêner le déplacement des larves. Les autres mesures, valables pour tous, repose sur l'utilisation de matériel sain, l'élimination des ceps malades, l'arrachage et la dévitalisation des parcelles abandonnées, la destruction des repousses pouvant abriter la cicadelle ou le phytoplasme, et l'incinération des bois de taille de deux ans et plus pour éliminer les oeufs s'y trouvant.