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La pression pour revaloriser les cours

La vigne - n°111 - juin 2000 - page 0

Pneus brûlés, bris de verre... Début mai, des vignerons de la région nantaise ont manifesté leur grogne devant le CIVN (Conseil interprofessionnel des vins de Nantes). L'objet de leur mécontentement : des cours du vrac sur le muscadet et le gros-plant insuffisamment valorisés, voire en retrait par rapport à 1998-1999. ' On espérait beaucoup de l'actuelle campagne. Après plusieurs années d'efforts qualitatifs, d'importants investissements, un niveau de stock normal et un bon millésime, on s'attendait à une hausse des cours', déclare un vigneron. L'action menée par la Fédération viticole, le Syndicat de défense de l'AOC muscadet (SDAOC) et l'Union des producteurs de gros-plan du Pays nantais (UPGPPN), a permis de rouvrir les discussions avec le négoce. Au final, l'amont et l'aval s'accordent pour revaloriser les cours. Globalement, les prix convenus le 4 mai ont été respectés tout au long du mois. Reste que début juin, des professionnels laissaient entendre que l'accord aurait du mal à perdurer sur un marché en baisse d'activité. ' Le problème chez nous, c'est que les vignerons manquent de trésorerie. Beaucoup préfèrent vendre sans attendre... ', explique-t-on. Certains espèrent concilier les différents intérêts par la mise en place d'un contrat d'achats de moûts et de vendanges fraîches, sous l'égide de l'interprofession. L'idée consisterait à fixer un prix indicatif de la barrique, avant chaque nouvelle campagne, de façon à avoir ' des bases sur lesquelles négocier '.Par ailleurs, les élus professionnels ont entamé des démarches auprès des représentants de la grande distribution. L'objectif est de revaloriser en GMS l'image du muscadet, trop souvent perçu comme un vin de premier prix.

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