ImprimerLe prix moyen pondéré cumulé à mi-mai des VDT et VDP rouges et rosés a baissé de 7 % entre 1998-1999 et 1999-2000.
'Malgré une activité plutôt dense en avril, le marché des VDT et VDP rouges et rosés est très en deçà de la moyenne triennale, avec - 5,5 % pour les volumes échangés sur le cumul à mi-mai ', constate Guy Noblet, de l'Onivins. La situation n'est pas meilleure pour les blancs, où la baisse est importante pour les VDT sans indication de provenance. Les blancs charentais sont peu présents : le cumul des ventes en vrac à 37 semaines est en retrait de 55,8 %, par rapport à la même période 1999. Selon une note du ministère de l'Agriculture, ' la qualité des vins aptes à la fabrication de cognac ne conviendrait pas cette année aux exigences des Allemands, clients traditionnels, qui les transforment par la suite en mousseux. Ces derniers auraient préféré s'approvisionner en Italie '.
Du côté des cours, c'est la morosité, voire l'inquiétude. ' Sur certains cépages du Languedoc-Roussillon, nous avons perdu jusqu'à 300 F/hl par rapport à 1999 ', déplore Jean Huillet, président de la Confédération française des vins de pays. Il est vrai que les cours des VDP avaient été ' dopés ' lors de la campagne précédente, par une récolte faible en quantité mais très satisfaisante en qualité.
Selon la plupart des analystes, la mauvaise passe des VDT et VDP est un problème structurel : ' Les belles années des vins de cépages sont derrière nous '. Il est vrai qu'après de nombreuses années de hausse continue, les cours de cette catégorie fléchissent en raison d'un marché mondial plus saturé. Pour d'autres, la grande distribution a craint une ' sur-consommation ' avec l'an 2000 et se retrouve avec un surplus de stocks à écouler.
Dans ce contexte défavorable, les VDP du jardin de la France (vallée de la Loire) ont su tirer leur épingle du jeu. Le gros des volumes a été vendu en début de campagne, laquelle avait bien démarré.