ImprimerLe marché du vrac de la dernière campagne a été marqué par une bonne activité, mais une tendance à la baisse des cours. L'Alsace et la Vallée du Rhône tirent leur épingle du jeu
La campagne 1999-2000 est l'opposée de la précédente. Alors que l'analyse du marché du vrac de 1998-1999 laissait apparaître une majorité de cours en progression et des volumes globalement en retrait, la dernière tendance est, au contraire, à la hausse des volumes et au fléchissement des cours.En Bourgogne, l'interprofession parle de ' rééquilibrage en douceur ', après les fortes hausses de 1998-1999. Les communales et les crus enregistrent - 9 % en valeur. Les appellations régionales restent stables. Au niveau de la commercialisation, les appellations blanches tirent mieux leur épingle du jeu que les rouges. Les premières augmentent en volume de 7 %, alors que les secondes baissent de 8 %.Dans le Bordelais, l'analyse du marché est perturbée par l'augmentation des cotisations interprofessionnelles qui a provoqué, en décembre, une explosion des DPMM (déclarations préalables de mise en marché). Sur la campagne, ces dernières progressent de 8 %, les contrats d'achats de 18 %, les ' retiraisons bouteilles ' de 25 %. Tous les groupes d'AOC sont concernés par ces hausses, mais les blancs secs sont moins courus (+ 5 %). Du côté des cours, la baisse est générale : elle est nette sur les régionales (- 16 % sur les blancs et les rouges), plus modérée sur le médoc (- 8 %) et le saint-émilion (- 2 %). Dans le Beaujolais, la campagne 1999-2000 est qualifiée de ' moyenne '. Les volumes et les cours sont en baisse, mais l'interprofession tempère ces replis en rappelant que le marché avait été très actif en 1998-1999, avec des hausses de cours conséquentes. Parmi les vignobles qui ont bien mené leur barque, celui de la Vallée du Rhône enregistre une progression des volumes échangés (6 % sur les côtes-du-rhône régionales), tout en conservant le même niveau de cours que l'an dernier. A l'exportation, ce vignoble est l'un des rares a progressé en volume et en valeur. En Alsace, les ventes cumulées pulvérisent tous les records, avec 160 millions de cols vendus (+ 4,3 % par rapport à 1998-1999). Dans la famille des blancs secs, le muscadet est satisfaisant : les volumes commercialisés et les cours sont stables.Du côté des vins de table et de pays, selon les analystes, la dernière campagne marque la fin du développement des vins de cépages et confirme une stabilisation des volumes échangés sur le marché des VDT rouges. Au niveau des cours, le repli est général. Les prix moyens pondérés sur la campagne restent toutefois au-dessus de la moyenne quinquennale. Concernant les stocks, les estimations indiquent que la tendance est plutôt à la hausse, notamment du fait de l'impor- tante récolte 1999. Les chiffres communiqués ci-dessous ne prennent en compte que les transactions enregistrées sur le marché du vrac par les interprofessions. Ils sont donc à prendre avec prudence pour les vins dont la part du vrac est faible par rapport aux volumes totaux commercialisés. Comme pour notre rubrique ' Vos indicateurs ', le prix à l'hectolitre indiqué peut représenter une moyenne pondérée de différents cours. C'est notamment le cas pour certains VDP avec indication de cépages.