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archiveXML - 2000

Développer un savoir-faire cosmopolite

La vigne - n°111 - juin 2000 - page 0

Christian Delpeuch, directeur général de Ginestet SA (groupe Taillan). Chiffre d'affaire : 600 MF (58 % en France, 42 % à l'export). 31 M de bouteilles vendues en 1999.

Depuis trois ans, le négociant-éleveur bordelais Ginestet SA développe une politique de vinification internationale au travers de partenariats passés avec des wineries implantées sur les continents africain, américain et australien. Tout a commencé avec une bodega espagnole de la région de Navarre. ' Leurs vignerons souhaitaient s'investir dans une démarche qualitative et nous voulions nous diversifier. Nous avons convenu d'un partenariat technique. Le directeur de l'un de nos châteaux s'occupe, sur place, de leur vinification. Les vins sont ensuite distribués par nos réseaux commerciaux internationaux. Une partie de la production est vendue sous la marque espagnole Conde de Navasquez, l'autre sous notre nom ', explique Christian Delpeuch. Au total, cet accord représente 150 000 bouteilles par an.L'expérience a été renouvelée au Maroc, où Ginestet est propriétaire de vignobles, puis en Egypte. ' Notre partenariat nous a permis de pénétrer le marché égyptien. Les débouchés ne sont pas très importants en volume, mais la production viticole intérieure ne suffit pas à répondre à la demande. Aujourd'hui, nous produisons 30 000 hl exclusivement pour ce marché. Nous comptons planter pour exporter ', explique-t-il. Les bouteilles sont vendues sous la marque égyptienne Gianaclys, mais le nom Ginestet apparaît en tant que technicien-élaborateur ainsi que le sigle Taillan. L'an passé, d'autres accords ont été passés avec des vignerons du Chili et d'Afrique du Sud. Des négociations sont en cours avec des producteurs de Bulgarie et d'Australie. Les partenaires de Ginestet bénéficient de son expertise technique et du réseau de distribution international du groupe Taillan. Pour le négociant bordelais, l'intérêt est stratégique. Ces accords permettent de ' garder l'esprit ouvert sur d'autres façons de travailler ', d'avoir des ' techniciens au savoir-faire cosmopolite ' et ' de mieux comprendre nos concurrents du Nouveau Monde '. C'est également l'opportunité ' d'étudier une collaboration avec des opérateurs étrangers avant d'envisager une participation croisée '.

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