Ce mois de mai a vu le vent tourner en Gironde : pour une partie du vignoble, Robert Parker, le gourou américain de la dégustation, est passé du pinacle au tréfonds. C'est un producteur des Graves qui a lancé les hostilités en se moquant ouvertement - et avec humour - du redouté Américain qui avait adjugé une mauvaise note à son primeur. Du coup, certaines langues se sont déliées pour mettre en doute les méthodes de ce ' dieu ' qui fait la pluie et le beau temps depuis vingt ans, à travers ses fameuses notes sur 100, notamment sur les marchés américains et asiatiques. Alors, amour rompu ou simple humeur passagère ? Il faut dire qu'à Bordeaux, les stocks sont à la hausse, les cours à la baisse et que le marché des primeurs 1999 est plus que poussif. Ceci explique peut-être cela... Au même moment, sans qu'il y est de relation de cause à effet, assure-t-on au syndicat, les négociants de Bordeaux ont sorti pour la première fois un recueil de leurs notes techniques de dégustation de ces mêmes primeurs 1999. 120 propriétés sont concernées sur 25 pages, avec des notes sur 20. Robert Parker sera moins seul à noter les primeurs girondins...