Petit à petit, la fête de la vigne et du vin fait son nid. Elle s'impose doucement comme un rendez-vous traditionnel entre des professionnels du vin et le grand public. Pour cette sixième édition, qui a eu lieu le 3 juin, les organisateurs ont dénombré quarante et un départements participants. Ceux du Sud-Est font partie des ' mieux rodés ' et ont réussi à faire de cette manifestation un véritable événement incontournable.Dans le Beaujolais, la fête organisée dans le village de Oingt (Rhône) a remporté un beau succès, comme l'an passé. En Alsace, les vignerons ont conquis les Strasbourgeois. La Champagne s'est pour la première fois investie dans l'événement via plusieurs opérations de découverte du vignoble. Le Val de Loire a consacré Blois (Loir-et-Cher), ville phare de la fête de la vigne et du vin 2000. Le Languedoc-Roussillon a multiplié les fêtes de villages et les opérations portes ouvertes. Pour la première fois, le programme des festivités était consultable, département par département, sur internet. Certes, tout n'est pas gagné : pour devenir une véritable journée nationale fédératrice et médiatisée, il faudrait pouvoir compter sur l'ensemble du monde viticole. Or, un important vignoble comme le Bordelais reste, pour l'instant, absent. Il est vrai qu'une grande fête locale y est prévue du 30 juin au 2 juillet. Autre handicap découlant peut-être du premier : le manque de relais dans la presse grand public. Dans ces conditions, la fête de la vigne et du vin a bien du mal à devenir le grand événement médiatique qu'elle devrait être. Ce n'est pas faute d'idées, ni de soutiens. Le fait de choisir une ville phare différente chaque année devrait encourager l'émulation.Signalons également qu'à côté des organisations professionnelles participantes, la fête a le soutien d'un nouveau partenaire : l'Anev (Association nationale des élus viticoles) qui rassemble 327 élus (conseils généraux et régionaux, députés, sénateurs, maires...) impliqués dans la défense du secteur vitivinicole.