Le muscadet mise sur la Grande-Bretagne

Une bouteille sur quatre de muscadet mise sur le marché est consommée par un Britannique. Toutes destinations confondues, les exportations représentent entre 25 et 30 % de la commercialisation. Sur ces débouchés, le Royaume-Uni représente la moitié des volumes exportés.Les parts de marché perdues (gel de 1991) sont reconquises difficilement : les exportations outre-Manche de muscadet sont passées de 12,20 millions de bouteilles en 1991 à 9,94 M en 1992 pour descendre jusqu'à 7,78 M en 1995. Outre le manque de disponibilités, c'est surtout la hausse des cours engendrées par une baisse de l'offre qui a coûté cher aux vins de Nantes, le prix étant un facteur important dans le choix des Britanniques. ' La mauvaise passe des muscadets au début des années 90 a fait la part belle à nos concurrents du Nouveau Monde ' explique-t-on au Comité interprofessionnel des vins de Nantes. Aujourd'hui, la majorité des 'sur lie' est vendue en grande surface à un prix allant de 3,99 £ (43,25 F) à 4,99 £ (54 F) tandis que les 'génériques' se situent, en moyenne, au-dessous de la barre des 3 £ (32,52 F). ' Globalement, les blancs ont toujours la préférence des Britanniques mais,ils perdent du terrain face aux rouges dopés par le French Paradox. Parmi les actions à l'ordre du jour, le CIVN a inscrit l'Angleterre au programme de la tournée de son opéra de rue. Avec Nantes, Paris, Bruxelles et Amsterdam, le Covent Garden (parc du centre ville londonien) sera le théâtre, le 17 juin, de la nouvelle opération de communication interprofessionnelle menée en partenariat avec l'Opéra de Nantes, sur le thème ' Muscadet, le vin qui fait chanter la ville '.