En juin, le Syndicat général des vignerons pour la défense de l'AOC cognac est né. Dans ce vignoble, la division syndicale était un obstacle à la définition d'une politique d'avenir.
C'est officiel depuis le 23 juin : le Syndicat général des vignerons pour la défense de l'AOC cognac existe. Jean Glavany, ministre de l'Agriculture en visite dans les Charentes, l'a lui-même porté sur les fonds baptismaux. La fin de la division syndicale devrait permettre de trouver des règles précises et admises par tous pour que la viticulture charentaise retrouve une force et une crédibilité auprès des pouvoirs publics. Le but commun étant de restructurer le vignoble de manière durable et de renforcer à long terme l'image du cognac.Après plusieurs réunions de travail à l'interprofession, tous les représentants des différents syndicats du vignoble (excepté le Modef, non représenté aux élections à l'interprofession) sont tombés d'accord sur la rédaction des statuts et les fonctions de ce syndicat unique. Il a une triple mission : il sera tout d'abord le seul interlocuteur des pouvoirs publics, du négoce et des organismes professionnels ; il permettra à la profession de se ' construire un futur ' aujourd'hui vague, avec par exemple à l'horizon 2006, la suppression de la double fin pour le cépage ugni blanc ; il aura surtout la mission d'arrêter les critères de production, y compris probablement l'instauration d'un rendement agronomique plafonné à 120-130 hl/ha. Tous les viticulteurs de la région délimitée, souscrivant une déclaration de vin blanc destiné au cognac, pourront devenir adhérents. Ce syndicat est aujourd'hui constitué de trente-trois membres représentants les différents syndicats déjà existants. Ils sont nommés au prorata des élections de 1998 : seize pour la Fédération des syndicats viticoles de crus, dix pour la Fédération viticole charentaise, quatre pour la Confédération paysanne et trois pour la Coordination rurale ; autant de structures qui, pour l'instant, perdurent. Cette représentation inclut également une dimension terroir où apparaissent les cinq premiers crus du cognac. Cette répartition devrait évoluer. A l'échéance de décembre 2002 (prochaines élections à l'interprofession), on s'orientera vers une représentation avec plus de terroirs et moins d'idéologie. Ainsi les viticulteurs de la base éliront par canton des délégués qui désigneront ensuite le conseil d'administration selon le répartition suivante : six en Grande Champagne, six en Petite Champagne, douze en Fins Bois, cinq en Bons Bois et quatre en Borderies.