Le 28 juin, une vingtaine de membres du comité de défense de la viticulture charentaise ont déchargé une remorque de fumier devant les locaux de l'interprofession du cognac. Le message ? « L'affectation parcellaire, c'est du fumier. Ca ne vaut rien », explique Bernard Goursaud, le président du comité, en pesant ses mots. La mesure est entrée en application au 1er juillet. Les viticulteurs charentais ont dû déclarer les parcelles sur lesquelles ils produiront du cognac avec la récolte 2010. Ils ne pourront vendre, en cognac, que la récolte de ces parcelles. « On nous demande de nous positionner sans connaître les intentions d'achat du négoce. Et dans deux ans, il faudra affecter les parcelles dix-huit mois à l'avance », poursuit Bernard Goursaud, pour qui la nouvelle contrainte est totalement déséquilibrée. Du côté du syndicat général des vignerons et du syndicat des vignerons bouilleurs du cru, les principaux de la région, on estime que les viticulteurs sous contrats ou qui ont pris contact avec leurs acheteurs habituels savent quel volume de cognac ils pourront leur vendre.