Jacques Faure, vigneron dans le Vaucluse, était président depuis deux ans du comité national d'organisation de la fête de la vigne et du vin. Il vient de démissionner en publiant une lettre ouverte ' coup de gueule ' à la filière. Il y dénonce avec amertume, à la limite de l'écoeurement, l'absence d'engouement d'une partie des professionnels pour la sixième édition de cet événement qui, le 3 juin dernier, avait quand même drainé 400 000 personnes dans une quarantaine de départements. ' Tous nos efforts ont été insuffisants. Il nous aurait fallu deux millions de francs pour fonctionner. Or, notre budget ne dépassait pas 600 000 F, provenant essentiellement de l'Onivins et de l'interprofession des vins de table. Nous n'avons jamais eu un véritable bureau pour travailler, indique l'ex-président. Cette fête nationale est venue à une mauvaise période car la filière se porte bien, mais un produit dont on ne parle plus est voué à une mort certaine. ' On ignore encore si ce comité national sera dissous ou pas. ' Mais l'an prochain, nous repartirons à fond sur ce concept dans le Vaucluse. L'idée est bonne ', ajoute-t-il.