Première application pratique de la nouvelle organisation commune de marchés, pour la campagne de plantation 2000-2001, la prime de base à la restructuration du vignoble est portée à 35 000 F/ha.
Le volet de la restructuration du vignoble est l'un des principaux points de satisfaction de la filière française dans le cadre de la nouvelle OCM. Pendant l'été (JOCE du 9 août) est parue une décision de la Commission fixant les hectares et les allocations financières pour les plantations de l'actuelle campagne 2000-2001. La France se voit allouer une enveloppe de 104 millions d'euros pour restructurer 14 359 ha. Elle arrive en deuxième position derrière l'Espagne (122 millions d'euros pour 18 371 ha), mais devant l'Italie (100 millions d'euros pour 13 691 ha).C'est dorénavant Bruxelles qui finance l'intégrité des programmes de restructuration ; ces dernières années, il était du ressort des Etats membres. Pour 2000-2001, la somme allouée est le double de la meilleure année constatée dans le passé ! ' Il y a aura sûrement un boom des plantations ', pronostique-t-on à l'Onivins, rappelant que l'an dernier, le total avait été contingenté à 9 000 ha. La prime de base est à 35 000 F/ha (contre 22 000 F/ha dans le passé) pour les structures organisées, à laquelle on peut ajouter des ' plus ' si l'on est jeune agriculteur, dans un contrat territorial d'exploitation... Dans les faits, c'est surtout le Midi qui en bénéficie, car il resterait la moitié du vignoble à restructurer. ' Que la moitié du coût d'une plantation, au titre de la reconversion, soit subventionnée à pratiquement 50 % en est presque choquant, indique un responsable des caves particulières. Il y a une réelle distorsion par rapport à une plantation classique non aidée. ' Avec le retournement de certains marchés, les plantations ne seront peut-être pas aussi nombreuses que prévu. Concernant les plantations classiques, 2001 sera une année transitoire dans la mesure où le décret fixant le nouveau système, avec notamment l'instauration d'une réserve nationale, fait toujours l'objet d'un examen délicat par le conseil de la concurrence. Sa sortie est constamment repoussée. Selon les pouvoirs publics, 'il n'y aura pas de problèmes pour trouver des droits durant la campagne ; la seule interrogation, comme l'an passé, sera de déterminer la proportion des droits gratuits (venant de Bruxelles) et payants pour chaque dossier.