ImprimerJean_Louis Saget, PDG de Guy Saget SA, à Pouilly-sur-Loire (Nièvre), négociant en vins du Val-de-Loire, propriétaire de 260 ha, 6,5 Mcols/an, dont 2,5 M issus des propriétés Saget.
'Notre chiffre d'affaires (CA) consolidé sur l'exercice 1999-2000 s'élève à 130 millions de francs (MF). On aurait pu atteindre 150 MF, mais on a manqué de munitions en Sancerre et en Pouilly. ' Pour Jean-Louis Saget, la dernière campagne restera l'une des meilleures depuis dix ans avec un CA en hausse de 15 % par rapport à 1998-1999. ' Nos ventes ont progressé de 12 % en France et de 20 % à l'export. Cela s'explique par l'augmentation du prix des vins du Centre-Loire et par la bonne tenue des ventes en volume. A l'export, la demande de sancerre reste très soutenue et les disponibilités manquent. A titre d'exemple, notre domaine de La Perrière, à Verdigny en Sancerre, a plus que doublé ses expéditions vers les Etats-Unis en deux ans. ' Pour cette maison de négoce spécialisée dans la commercialisation des vins du Val-de-Loire, la croissance passe nécessairement par l'achat de domaines. ' Si l'on veut vendre des AOC comme Pouilly ou Sancerre, il vaut mieux être producteur. Contrairement à d'autres régions viticoles, ce n'est pas à la culture locale de vendre son raisin à un négociant-vinificateur. Et si l'on se contente d'une activité de négoce sur du vrac acheté à la propriété, on est confronté à un problème de compétitivité avec des vins vendus en direct. 'Depuis la fin des années 80, la maison Saget développe une politique d'achats de domaines. Elle dispose aujourd'hui de 260 ha de vignes, dont une centaine en AOC Pouilly et Sancerre. ' Les modifications récentes du contrôle des structures risquent de nous handicaper puisque la nouvelle réglementation traite de façon identique les opérations d'agrandissement réalisées par des personnes physiques ou morales ', explique-t-on. Parallèlement à cette volonté de développer ses propres domaines, la maison Saget joue la carte des vins ' mis en bouteille à la propriété ' sur ses autres produits. Depuis cinq ans, elle a investi dans un camion d'embouteillage, ce qui lui permet de proposer à ses acheteurs, des vins bénéficiant d'une mention commercialement porteuse.