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Un rendez-vous professionnel

La vigne - n°115 - novembre 2000 - page 0

A la foire d'Epernay succède un nouveau salon : le Viti-vini. A la différence de la première, il sera professionnel. Sa première édition a révélé plusieurs innovations.

Annoncé à la dernière minute, le premier salon Viti-vini d'Epernay s'est tenu du 19 au 22 octobre 2000. Il succède à la foire d'Epernay, qui n'a pas eu lieu ce printemps en raison des défaillances de son organisateur, l'Union des commerçants et artisans. Mais il n'en reprend pas le principe fourre-tout qui consistait à mêler les meubles et les enjambeurs. La nouvelle manifestation est dédiée à l'équipement des vignerons locaux. Elle aura lieu tous les deux ans, en alternance avec le Vitteff, dont l'ambition reste de devenir le salon mondial des techniques champenoises.L'une des particularités du Viti-vini est de concentrer une offre variée, sans doute la plus vaste de tous les salons français, d'équipements pour les vignes en pente et les très petites exploitations. Cependant, de ce côté-là, il n'y avait pas grand-chose de neuf, sinon une chenillette d'origine italienne, la R 600 de Rotair, sur le stand de Ravillon (Vert-Toulon, Marne), un revendeur. Elle est dotée d'un moteur de 13 ch, enclenché par un démarreur électrique. Dans sa benne raccordée à un vérin à double effet, elle transporte 600 kg sur un terrain plat. Elle est dotée de deux circuits hydrauliques indépendants pour animer un pulvérisateur ou une rogneuse. Chaque chenille est actionnée par sa propre pompe. Toutes ces fonctions sont rarement réunies sur un engin de ce type. Elles ont un prix : 56 000 F HT. Sur le même stand, mais jouant dans une autre catégorie, le nouvel enjambeur hydrostatique TXH à trois roues, toutes motrices, de Tecnoma. Il est équipé d'un moteur Deutz de 82 ch et doté de pneus semi-basse pression, d'une voie variable et d'une correction de dévers de 50 cm. Comme tous les tracteurs à trois roues, son rayon de braquage très court est l'un de ses atouts. ' On gagne 1 m de tournière par rapport à un quatre roues ', argumentait l'exposant. A quelques pas de là, Jacques Kremer, patron de la société qui porte son nom (Venteuil, Marne), vantait les mérites de sa rampe de pulvérisation. Il a fixé des baguettes en plastique creuses de chaque côté des descentes d'un pendillard classique (jet porté). Il les a percées de trous à hauteur de chaque buse. Il les alimente d'air sous pression afin que la pulvérisation soit accompagnée d'un souffle qui soulève les feuilles. Cette configuration améliore la pénétration des bouilles sans pour autant alourdir, ni rendre la rampe plus encombrante. Reste à savoir si le débit d'air autorisé par la petite taille des trous est effectivement susceptible d'agiter le feuillage. Du côté du matériel de cave, CMP (Magenta, Marne) exposait un système très évolutif de contrôle par caméra des bouteilles sur une chaîne de conditionnement. Le dispositif le plus basique ne réalise qu'un seul contrôle, soit d'éjection du bidule, soit de positionnement de l'étiquette ou de la contre-étiquette. Il coûte 15 000 F HT (hors frais d'installation). La vérification de la hauteur de remplissage nécessite une caméra plus sophistiquée dont le coût commence autour de 25 000 F. Pour le double de cette somme, le système contrôle simultanément plusieurs paramètres : hauteur de remplissage, profondeur d'enfoncement du bouchon et présence d'un trouble ou de corps étrangers. Dans ce cas, l'utilisateur fixe ses marges de tolérance. Le système l'avertit lorsqu'elles sont dépassées. Avec ses appareils, CMP prétend introduire le contrôle de vision dans des entreprises de taille moyenne, desquelles il était jusqu'à présent exclu pour des questions de coûts. Valentin Thiérion (Epernay, Marne) a visé ce même objectif de réduction des coûts pour ces groupes pneumatiques de bouchage et de muselage. Ce fabricant dévoilait ses Franval 700 et GBMA 700, deux appareils semi-automatiques équivalents travaillant à des cadences de 700 à 800 bouteilles à l'heure et s'adressant à des entreprises tirant au moins 150 000 bouteilles par an. Il annonçait un prix de vente de l'ordre de 270 000 F, soit 30 % inférieur à ses modèles précédents. Il espérait ainsi conquérir à une nouvelle clientèle.

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