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Le mildiou traité trop tard

La vigne - n°116 - décembre 2000 - page 0

La conférence sur le mildiou, organisée au sein de Mondiaviti, a connu un vif succès. Certains visiteurs n'ont pas pu y participer, faute de places. Il est apparu, au cours des différents exposés, que la date du premier traitement avait eu une importance capitale. Or, les avertissements ont parfois indiqué des dates d'intervention un peu tardives, comme l'avouait Claude Magnien, de la Protection des végétaux de Beaune (Côte-d'Or). Mais un tel constat n'était possible qu'a posteriori. A deux jours près, l'efficacité des traitements pouvait être différente. Claude Magnien profitait de son exposé pour indiquer qu'une publication, présentée à Brighton (Grande-Bretagne) mi-novembre, montrait l'existence d'une résistance croisée positive entre les strobilurines et la famoxadone (Equation pro). Cette information pourrait conduire la Protection des végétaux à modifier son discours. Il n'y aurait plus, comme en 2000, une préconisation pour les strobilurines d'une part, et pour la famoxadone d'autre part, mais une restriction d'usage, pour l'ensemble de ces produits, sans doute à trois applications par an. Cette perspective n'enchante pas du tout DuPont. Lors d'une conférence de presse qui eut lieu pendant le salon, la firme a annoncé qu'elle allait maintenir ses préconisations de ne pas dépasser six applications par an de produits à base de famoxadone, à condition de ne pas utiliser de strobilurine contre le mildiou. Dans le cas contraire, elle recommande de retrancher de six le nombre d'applications de strobilurines pour savoir combien de fois on peut utiliser la famoxadone. C'est sa seule concession à ceux qui redoutent l'apparition de souches de mildiou résistantes à la fois aux strobilurines et à la famoxadone.

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