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archiveXML - 2000

Confusion sexuelle, une année difficile

La vigne - n°116 - décembre 2000 - page 0

BASF avait prévenu : lors d'années à forte pression, la confusion sexuelle pourrait ne pas suffire. Face à la pression en première génération, certaines parcelles ont décroché. ' C'est la deuxième année consécutive que la confusion sexuelle est mise à rude épreuve, témoigne Claude Magnien, à la Protection des végétaux de Beaune. Si c'est la même chose l'an prochain, des vignerons risquent de se décourager. ' Même constat en Alsace où, face aux seuils d'intervention (10 ou 30 glomérules pour 100 grappes selon les cas), les techniciens alsaciens s'interrogent : ' Soit on cantonne la confusion sexuelle aux zones à faible pression, explique Philippe Kunzman de l'ITV de Colmar, soit on aménage la méthode en luttant chimiquement en première génération, et en n'installant des diffuseurs qu'en seconde génération ' et de poursuivre : ' En Allemagne, les producteurs bénéficient d'une aide du Land pour pratiquer la confusion sexuelle, s'ils n'utilisent pas d'insecticides. Cette clause a dû être levée cette année. ' Les Suisses ont également réalisé des traitements complémentaires. ' Certains peuvent penser que c'est un échec, explique un technicien. On observe cependant que l'augmentation de la population était plus importante en lutte classique. ' Isabelle Thévenet, à l'interprofession champenoise, parle d'une efficacité de la confusion sexuelle de 69 % en première génération, score tout à fait honorable, la lutte classique ayant, elle-aussi, été mise à mal. Mais 30 % d'une forte population constituent un effectif qui demeure important. Les vignerons qui se sont lancés cette année dans la confusion sexuelle, risquent d'être désenchantés. D'ailleurs, BASF ne serait pas étonnée d'une stagnation, l'an prochain, de la superficie viticole sous confusion.

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